On ne l'aurait pas bloqué sur la Meuse. A considérer les moyens en présence, c'est dans les profondeurs de l'hexagone que se seraient déroulées les batailles de la Seconde Guerre Mondiale.
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Bon, Frieser a raison sur un point : Hitler a eu grand tort de prendre le risque de son attaque surprise qui, en bonne logique, aurait dû tourner au désastre (d'origine aérienne) en raison de la cible parfaite qu'offraient les blindés accumulés dans les Ardennes.
La vitesse était mauvaise conseillère, et n'avait rien d'un concept novateur permettant de surprendre un adversaire trop confit dans les leçons de 1918. Mieux valait enfoncer l'armée française comme une mêlée de rugby, tant on était supérieur en tout.
Je vous signale que la supériorité aérienne allemande ne tenait pas qu'à la vitesse de leurs avions, mais aussi au calibre de leur armement. Une célèbre photo de la bataille de France montre un Heinkel 111 abattu par la chasse française, criblé de balles de petit calibre. La moindre victoire aérienne française était un exploit, compte tenu des avions sous motorisés, et tirant du petit plomb! Il fallait s'approcher à portée de tir, et faire mouche, longtemps, longtemps, avant d'ébranler un bombardier (enfin, pas trop longtemps non plus, parce que les munitions emportées étaient en petite quantité). Comparer le poids de projectiles tiré à la seconde, par un Morane ou un Curtiss, et comparer avec le Messerschmitt!
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O la belle vision d'ensemble du terrain et de la question ! En raisonnant sans l'aviation britannique, sans la réorganisation à marches forcées de la production aéronautique française par Dautry, sans les commandes d'avions passées par Monnet aux Etats-Unis et en train de se traduire par des livraisons croissantes, on est à l'aise pour démontrer qu'il n'y avait qu'à abandonner le continent à la Wehrmacht dès la campagne de Pologne.
(...)
C'est quand même extrapoler abusivement que d'aligner mon propos sur ceux de Pétain.
Vous m'avez mal compris!
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Et réciproquement. De vos raisonnements en vase franco-allemand clos, que conclure, sinon que c'était une folie criminelle, assaisonnée de sauce idéologique Frontpopu, que de déclarer la guerre ?
Mon travail, en revanche, part du constat que Hitler était un énorme bluffeur, aux moyens militaires certes non négligeables mais dangereusement disporportionnés à ses objectifs, si toutes les victimes potentielles s'étaient coalisées. Ce qu'elles ont fini par faire sous la férule, longtemps hors jeu, de Churchill. |