A la bonne heure, ce ton me va mieux !
Je vous proposerai de laisser tomber un instant l'évaluation des capacités cérébrales adolfiennes (je vous renvoie là-dessus à une synthèse parue en 2001 dans une excellente revue) pour nous concentrer sur votre exercice d'histoire-fiction.
Hitler lance le 10 mai 40 une offensive militaire bien montée, tandis qu'il a fait partir quelques jours plus tôt par des intermédiaires suédois, vers Paris et Londres, un mode d'emploi : sitôt constatée votre défaite, la paix, et vite ! Si vous ne saisissez pas cette chance, vous souffrirez beaucoup plus. A ce moment, le premier ministre anglais se nomme Neville Chamberlain... et ce n'est pas, pour le coup, un what if bien audacieux que de penser que, s'il avait gouverné dix jours de plus, il aurait saisi l'offre, tout comme son homologue français Reynaud (qui, lui, dans l'histoire réelle, se montre tout à fait prêt à la saisir avant de se faire botter les fesses par Churchill du 26 au 28 mai).
Donc il y a la paix et ici, c'est votre what if qui prend le relais. Au lieu de demander l'Ukraine à Staline en faisant patte de velours, en lui proposant par exemple dans un premier temps d'envoyer quelques ingénieurs booster la production, ou encadrer des équipes de terrassiers locaux pour faire quelques autoroutes vers le Reich..., il se lance dans une guerre bête et brutale où il est rapidement en difficulté. Ce nonobstant, le Japon attaque l'Amérique, à laquelle Hitler s'empresse de déclarer la guerre. Bref, après un succès immense, d'autant plus qu'il reproduit à la lettre les annonces de Mein Kampf (destruction de l'armée française avec la bénédiction de l'Angleterre) il fait soudain n'importe quoi.
Je trouve cela curieux. |