"Quant à la déchéance, vous m'accordez qu'elle n'est pas intellectuelle..."
Je ne vous accorde rien, je n'ai jamais parlé de "déchéance intellectuelle" (cf. mes contributions).
"..(encore que vous vous soyez appuyé sur des témoins qui de toute évidence le pensaient)..."
Non, justement pas.
"...Mais vous rattrapez les versions traditionnelles d'après guerre en disant qu'il était coupé du réel : l'intelligence s'était donc mise à tourner à vide ! cela n'a pas grand sens."
On peut être intelligent et être coupé des réalités, cela n'a rien à voir. A vivre en vase clos et à ne plus supporter que la présence d'un tout petit cercle de fidèles, Hitler était condamné à ce qu'il en soit ainsi. L'offensive des Ardennes démontre à quel point Hitler avait largement perdu la mesure des réalités militaires et politiques. La Wehrmacht n'était plus en mesure d'espérer remporter une victoire militaire à l'Ouest. Quant à l'espoir d'obtenir une paix séparée...
"Et Speer au fait? vous gobez aussi qu'il aurait saboté les ordres de terre brûlée à l'insu du patron ?"
Je ne sais pas mais en quoi serait-ce étonnant ? Speer veut sauver sa tête et il me semble que son attitude ultérieure le démontre. De toute façon, c'est hors sujet.
"Les faits et gestes de Himmler sont loin d'être bien connus; l'édition de ses agendas de 1943 à 1945 serait déjà un grand pas, mais il note peu de détails, notamment sur ses manigances avec Hitler. On sait qu'il le rencontre très souvent, c'est tout. Le terrain est encore largement en friche. Il ne faudrait pas oublier que depuis le début et encore largement de nos jours les historiens ont tendance à croire sur parole les nazis qui présentent leur propre régime comme un panier de crabes. Le décryptement de ces attitudes commence à peine."
Ce qui devrait vous inciter à ne pas tirer de conclusions définitives et à rester ouvert à l'idée d'une remise en cause. |