Désolé d'être expéditif, mais vous nous servez là précisément non pas des thèses mûries sous une méthode historique, mais des lieux communs surgis dans la confusion de l'après-guerre et des débuts de la guerre froide.
J'ai été dans les premiers à essayer d'en faire bouger quelques uns, et notamment celui de la déchéance intellectuelle (1) de Hitler depuis... voyons cette fois à quand la faites-vous remonter (au fait vous oubliez ma question sur le mois de 1942 auquel remonterait la sécession de Himmler, pour confirmer qu'elle est bien le fruit de Stalingrad) ? Ah, vous ne precisez plus, c'est au moins un effet de ma pédagogie : "dans les dernières années de la guerre".
Eh bien non. Tout reste maîtrisé jusqu'au bout. Il n'y a qu'à voir les deux testaments de l'avant-dernière nuit, il y est tout entier. Il n'y a qu'une conclusion à en tirer : les "trahisons" même de Himmler et de Göring, dénoncées dans le testament politique, sont des calculs de quelqu'un qui espère que son suicide dégagera la voie de Göring, moins compromis dans le judéocide, et appuyé sur l'organisation SS... dont le chef Himmler a le front de se présenter depuis trois ans comme un sauveur de Juifs... sous condition. Présentement il peut arrêter les marches de la mort en claquant des doigts... pour peu que les Angais et les Américains se mettent avec lui contre l'URSS. Ce chantage est purement nazi. C'est du Hitler tout craché. Et vous pouvez enlever "tout craché".
Pardon si je vous secoue un peu mais de votre côté vous ne me ménagez guère !
(1)Son intellect n'était d'ailleurs jamais monté bien haut pour la quasi-totalité des observateurs des années 45-90; cela s'arrange doucement depuis, grâce à Kershaw entre autres. |