Bonjour,
Pour moi, le livre de Jacques Baynac est, on ne peut le nier, une avancée extraordinaire dans l'étude de la Résistance.
Je retiendrai deux choses entre les mille et un détails que Jacques révèle.
1) La confirmation, de ce que je soutiens depuis quatre ans (après avoir admis le contraire pendant des années, comme beaucoup sans savoir), que le pauvre René Hardy n'est en rien responsable de l'arrestation de Jean Moulin à Caluire. Cela me parait d'une évidence incontestable. En 60 ans, rien ni personne n'a pu prouver sa culpabilité... tout simplement parce qu'il est innocent. Bien sûr, Hardy était et reste le coupable idéal pour quelques historiens fainéants qui renaclent à aller chercher les éléments d'enquête là où ils se trouvent, ou d'autres, qui par leur acharnement suspect sur Hardy, cherchent avant tout à dédouaner les autres participants à la réunion fatale de tout soupçon : "Hardy a trahi, l'affaire est close". Toutefois, je l'ai dit, je ne rejoins pas tout à fait Jacques Baynac dans sa conclusion qu'il n'y a pas eu trahison ou tout du moins imprudence de certains. A ce titre, les "étrangetés" qui subsistent sur les emplois du temps et les activités de certains protagonistes de Caluire ne doivent pas être négligées.
2) L'éclairage tout à fait nouveau que Jacques Baynac apporte sur les relations Moulin-de Gaulle, et surtout la vision qu'avait Moulin du rôle politique de la Résistance, vision qui ne devait pas manquer d'inquiéter les gaullistes... En cela, Jacques à l'immense mérite d'ouvrir un débat nouveau et essentiel dans la compréhension du dossier "Résistance".
Ce que je trouve regrettable, c'est le refus de certains, au nom de je ne sais quel dogmatisme, d'essayer de revisiter l'histoire avec cet angle nouveau que nous offre aujourd'hui Jacques Baynac. Et cet acharnement à ne trouver à son livre aucunes qualités... Comme le disait Pigault-Lebrun : "Tout ce qui est exagéré est insignifiant"...
Bonne journée à tous.
JRG |