Dans les annexes du livre, Andre Brissaud a reproduit les organigrammes du SD au fur et a mesure des changements intervenus.
Ces informations ne figuraient pas dans le schema publie par Heinz Hoene dans son livre sur la SS (seul l'organigramme final etait present et refletait celui etabli par Wisliceny pour le tribunal de Nuerenberg)
Brissaud tomba partiellement sous le charme de Schellenberg (tres reel et qui avait prouve son efficacite pendant l'ere nazie) et confirme certains faits (inexacts) que Schellenberg avait plante pour s'exonerer de sa participation a l'holocauste
Le livre est tres interessant en ce qu'il complete bien l'image de chef du contre-espionage puis de l'espionage (et rien de plus) que Schellenberg avait reussi a faire valider par les allies apres la defaite des nazis.
Il ne parle pas de la participation tres reelle et tres active de Schellenberg a la constitution et a la gestion des Einsatzgruppen et des plans visant a eliminer physiquement les opposants politiques dans tous les pays conquis (avec les listes detaillees de personnes a assassiner).
Il ne parle pas non plus -mais c'est normal compte tenu de la periode traitee-, de la participation de Schellenberg a la solution finale en France et en Belgique (instruction du 20 mai 1941) ni du fait qu'il gerait, independamment de Heinrich Mueller, un bureau du SD a Auschwitz ou il pouvait envoyer et sortir n'importe quel prisonnier russe ou personne de confession juive.
Clairement a lire mais avec le plus extreme scepticisme, y compris au niveau des faits: un exemple Schellenberg mentionne qu'au moment de la nuit des longs couteaux, il se trouvait de garde a l'hotel ou Hitler pris la decision mais qui se trouvait loin de l'action. Son rapport d'interrogation pretend pourtant qu'il fut exonere de ces taches a la demande de son superieur Albert. Mais surtout et de facon parfaitement significative il est immediatement promu dans les jours qui suivent la nuit des long couteaux... Le luxe de details qu'ils donne sur sa presence a la porte de l'hotel Dreesen, l'orage, la pluie et les details romantiques (sans aucun interet) sont clairement le type de tours de prestidigitation dans lequel Schellenberg etait passe maitre. En concentrant notre attention sur des details pitoresques qui sonnent vrai, il s'exonere implicitement d'une realite beaucoup plus dramatique auquel il a evidement pris une bien plus large part que ce qu'il relate dans ses memoires ou dans ses discussions avec Andre Brissaud.
Ce livre complete le temoignage des memoires de Schellenberg, il n'en est pas moins ce qu'il faut bien appeler un faux temoignage (par ommissions denaturant la realite). Contrairement aux affirmations de ses enqueteurs Britanniques, Schellenberg etait extremement intelligent ... et coherent dans ses mensonges. |