Je redécouvre, parce qu'il est énormément visité sur mon site
ce débat -et ajoute ce dernier message d'Etienne qui ne figurait pas encore dans mon résumé.
Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis ces deux ans trois quarts. Il y a eu notamment le travail d'Eric Kerjean sur les manigances de Canaris, qui va devenir un livre début 2012. Il démontre que, lors de la tentative d'attentat contre Hitler du 13 mars 1943, une explication possible de la non-explosion de la bombe, et la seule qui se dessine, est que Canaris avait eu en main quelques heures la serviette qui la contenait, et avait pu effectuer un sabotage discret, indétectable dans le temps dont disposaient les conspirateurs.
Il y a aussi les pistes nouvelles soulevées lors de l'anniversaire du vol de Hess. En vérifiant point par point les assertions de Martin Allen, fondées sur un usage massif de faux, j'ai constaté qu'un document parfaitement fiable, le télégramme Lequio, suffisait à démontrer un piège britannique, non point spécialement pour attirer et coffrer Rudolf Hess, mais pour obliger Hitler à risquer une guerre sur deux fronts. Le gouvernement britannique (sans doute réduit à ses deux figures principales, Churchill et Eden) avait utilisé Samuel Hoare, vieil ultra-appeaser, qui le 6 mars 1941 avait vu à Madrid l'émissaire hitlérien Max de Hohenlohe et s'était dit sur le point de signer la paix avec l'Allemagne après avoir renversé et remplacé Churchill.
Les nouveaux éléments montrent que Hitler, n'ayant rien vu venir de ce changement gouvernemental, et raté la tentative d'une reprise de contact par Hess interposé, n'avait pas pour autant compris que Hoare était en service commandé. Il renvoie obstinément Hohenlohe à Madrid, d'abord en mai 1942 avec ce message : Himmler prêt à passer à l'action pour éliminer Hitler, qu'en pense le Royaume-Uni ? Preuve, entre autres, que ledit Hitler n'a pas un moral d'acier en lançant son offensive de printemps vers le Caucase puis Stalingrad.
Bref, l'idée d'une fausse division du Reich fait son chemin.
Quelques documents ici :
Je viens de trouver mieux encore à Londres