Comme promis voici des extraits du livre de Gerd Cuppens
« Au moment où quelques panzers de la 7° compagnie de Peiper, ainsi que quelques SPW (SchutzenPanzerWagen ), s’arrêtent sur la route étroite menant à Ligneuville à partir du carrefour de Baugnez à environ 250 mètres de la prairie tragique, quelques douzaines de cadavres américains éparpillés se trouvent dans le hameau de Baugnez. Environ 80 prisonniers américains se trouvent au même moment dans la prairie en question. ……….Il y a une grande animation au carrefour et aux environs de celui-ci.
D’après les témoignages de survivants américains - en particulier celui de Henry Zach - il y a alors de l’agitation et des mouvements divers dans la partie arrière du groupe de prisonniers »…….
…..« Ainsi, les Panzers et les SPW allemands font halte à proximité du carrefour de Baugnez. Quelques soldats d’un des SPW commencent alors à réparer une panne sur leur véhicule. Le Panzer le plus éloigné du carrefour est à cet instant, le n° 731 de Hans Siptrott. Le commandant est debout dans sa tourelle. Le haut de son corps est visible pour tous. Dans la caisse du panzer, à l’avant gauche se trouve le chauffeur…………et pour être bien clair, A L’INTERIEUR du char, est alors assis le chargeur, Georg Fleps. Les trappes des panzers sont ouvertes à ce moment là.
Fleps peut alors observer les prisonniers qui se trouvent sur la droite du panzer, par la trappe ouverte et il peut éventuellement tirer par là avec son pistolet.
Quelques prisonniers tentent alors de prendre la fuite de manière évidente à l’arrière du groupe. La plupart d’entre eux ne voit ou ne comprend pas ce qui se passe dans leur dos. Ils ne pourront ainsi témoigner d’autre chose. Un officier américain parmi les derniers rangs crie '' Stand fast '' ( Ne bougez pas ). Il n’y a aucune raison de demander de ne pas bouger si personne ne prend alors la fuite ? Cela est clair, autant pour les prisonniers que les Allemands ( une douzaine de témoins américains reconnaît que l’ordre '' Stand fast '' a été lancé ).
L’un des Allemands qui se tient debout dans son SPW et est nettement visible de tous, a alors une attitude menaçante avec son pistolet………..Comme ni l’attitude menaçante de l’Allemand, ni l’ordre de l’Américain de rester sur place, ne donnent de résultat, le soldat allemand qui se tient debout, tire un ou deux coups de pistolet. La panique se déclare alors et plusieurs prisonniers prennent la fuite. Au même moment, Fleps ouvre aussi le feu avec son pistolet par la trappe droite de la caisse du char………»
«……..L’écrasante majorité des Allemands est resté passive jusqu’à ce que claquent les deux ou trois coups de pistolet à Baugnez. Maintenant, quelques uns d’entre eux entent en action soudainement et ils donnent alors l’impression d’avoir attendu cette occasion pour ouvrir le feu…….»
«……..La tragédie de Baugnez a ainsi été déclenchée par un Allemand qui ne savait pas comment il pourrait arrêter le mouvement des Américains, qui fit un geste menaçant avec son pistolet et qui après le ‘’Stand fast ‘’ d’un Américain raisonnable, tira deux fois. On ne saura jamais s’il a alors touché quelqu’un. Fleps a-t-il été ce pistolero ? Non. Certainement pas………»
Extrait du livre page 112, 113 et 114.
Un autre extrait du livre, page 146 et 147 concerne la révision du procès de Dachau :
«……Si le procès avait été mené honnêtement, la Cour de Justice aurait eu une image complète et claire de l’incident de Malmedy. De plus tout le monde aurait connu la vérité dès 1946….»
Je ne sais malheureusement pas résumer cet ouvrage en quelques lignes mais j’espère avoir apporté quelques éclaircissements à vos questions.
En conséquence, je crois personnellement qu’il faille rester prudent avant de tirer des conclusions hâtives sur cette malheureuse affaire.
Le mieux serait d’essayer de vous procurer un exemplaire de cet ouvrage très bien documenté et parfaitement impartial. Vous pourrez ensuite comparer avec des écrits ou des pages parues sur Internet.
Je crois cependant qu’il y a eu crime de guerre, bien qu’il subsiste beaucoup de zones d’ombres.
Amicalement
Prosper |