Il semblerait que la nouvelle du sabordage ait rasséréné Hitler, bien plus que l'agacer, ou le contrarier. (Arcole)
Il est vraisemblable que Hitler n'avait nullement l'intention de s'emparer des navires dont il ne savait que faire. Le Führer était déjà persuadé du déclin des forces navales classiques. L'aviation et surtout l'aéro-navale étaient sur le point de condamner les grands navires de surface. Lors d'une conversation avec l'amiral Raeder, Hitler aurait lancé "ces navires restent à l'ancre pendant des mois et, lorsque par hasard ils sortent, il leur faut pour se protéger, un nombre extravagant d'avions et de bâtiments d'escorte. En sorte que, finalement, ce ne sont pas les gros qui protègent les petits, mais bien les petits qui protègent les gros."
En somme, Hitler remporte une belle victoire à moindre frais. Inversement pour les Alliés, le sabordage de la flotte est un échec. Pour protéger les lignes de ravitaillement, pour alimenter les corps expéditionnaires engagés sur divers fronts, il faut de nombreux navires pour protéger les convois. Les bâtiments de la Royale auraient été, pour les Alliés, un appoint considérable.
Il n'y a pas eu de représailles contre les marins, qui pourtant, avaient fait échouer un plan hitlérien. (Arcole)
Les marins seront démobilisés et rendus à leur foyer. Les amiraux, en résidence surveillée à l'hôtel Riviera (à Aix ??), peuvent quitter l'établissement dès le 29 novembre. L'amiral de Laborde devra attendre jusqu'au 5 décembre. L'amiral Marquis, préfet maritime qui commandait la base de Toulon, récupère ses bureaux; l'amiral Dornon retrouve ses fonctions d'attaché naval français auprès de la Kriegmarine.
Pour quoi faire si ce n'est veiller sur un tas de ferrailles ?
Bien cordialement,
Francis. |