En relisant des contributions, j'ai repris ce message de Francis sur le "cas" de Launay.
Durant les décennies de la guerre froide, au nom de l'anticommunisme, il prôna dans ses livres une indulgence envers des chefs pronazis reconnus et des éléments compromis dans les régimes de collaboration avec le Reich. Toutes proportions gardées, ça renvoie à la trajectoire d'un autre résistant indiscutable, pionnier du renseignement en France occupée vers Londres et qui, retrouvant son engagement nationaliste et anticommuniste d'avant-guerre, opéra durant la guerre froide un glissement vers les positions des vichysto-résistants : Rémy, patron du réseau Confrérie-Notre-Dame.
Il fit sienne la thèse fallacieuse du bouclier Pétain et de l'épée gaullienne et se fâcha avec le Connétable.
Il faudra les premières études poussées de Paxton et d'autres sur l'Etat français pour démentir historiquement cette thèse. La passion anticommuniste permit à des rescapés de l'Etat de Vichy et de ses organisations les plus compromises (SOL et Milice)mais aussi à d'authentiques résistants issus de la droite dure des années 30 de se retrouver dès le début des années 50 dans un combat politique commun.
(Un Pierre de Bénouville eut une attitude assez semblable)
Cordialement,
RC |