***C'est un constat que ceux qui suivent nos échanges ont sans doute déjà fait.***
"ce genre d'appel à la majorité silencieuse est inutile... notamment si vous êtes sûr de vos affirmations."
J'en suis d'autant plus sûr que vous n'apportez aucun élément pour justifier votre propos. Cette phrase était donc moins un "appel à la majorité silencieuse" qu'une manifestation de mon incrédulité devant votre incapacité à produire le moindre argument. Venant d'un historien qui publie des livres et s'intéresse au national-socialisme, je ne vous cache pas que cela me sidère. A tel point que j'en viens parfois à douter de mes capacités de lecture ou de compréhension, espérant que quelqu'un vienne me pincer et me dire : mais non, vous ne rêvez pas !
"Il s'agit de décrypter la logique des discours. Celle de Schellenberg est évidente : bien sûr, dit-il aux vainqueurs, que ma trahison envers Hitler était véridique ! Ollivier gobe. Pas moi."
Le problème est que Schellenberg ne s'adresse pas aux "vainqueurs" en écrivant ses mémoires. Il a déjà eu l'occasion de s'expliquer devant eux. Il a d'ailleurs écopé d'une peine très légère pour ne pas dire symbolique à Nuremberg (quatre ans de détention dont il ne purgera que la moitié). Il faut croire que les "vainqueurs" (ou tout au moins les anglo-américains, favorables à sa relaxe pure et simple) ont eux-aussi "gobé".
"Quant à Bernadotte, on le voit mal soupçonner et encore plus mal avouer que son rôle de "sauveur de Juifs" n'a vu le jour que grâce à des gens dont l'unique souci était de sauver le maximum de meubles nazis."
Moi, je crois que Bernadotte pouvait se sentir légitimement fier d'avoir sauvé 15 000 (dit-on) vies humaines quels qu'aient pu être les dessous de l'affaire.
Cela dit, je reconnais tout à fait que les versions de Bernadotte et Schellenberg ne nous dispensent pas de chercher plus loin. Le problème, encore une fois, est que vous n'amenez rien de tangible pour nous aider à prendre votre thèse en considération. Je ne demande pourtant pas mieux. |