"Allons bon, j'étais orgueilleux, me voilà trop logique.
Ce que me reprochent les débatteurs qui à mon humble avis ne travaillent pas assez, et se rassurent à bon compte sur la validité de leurs préjugés, tourne toujours autour d'une de ces deux affirmations."
Je fais partie, j'imagine, de ces "débatteurs qui ne travaillent pas assez". C'est possible. Il n'en demeure pas moins que je suis en train de lire le livre d'Allen qui motive ces échanges, contrairement à vous qui débattez depuis des mois sur un ouvrage dont vous n'avez pas lu une ligne.
"Eh bien je préfère être traité de "trop logique" plutôt que de gober bouche bée des contradictions énormes."
Je ne vous ai pas reproché d'être "trop logique" mais de penser que les choses se passent toujours de manière logique. Et bien, ce n'est pas le cas.
"Simple, oui, le nazisme l'est, c'est même une bénédiction pour l'historien. (...) Hitler c'est l'aubaine : un programme simple, un chef bosseur et très au clair avec lui-même, et une exécution par l'intermédiaire d'un appareil SS centralisé dans les mains de Himmler, investissant clandestinement et méthodiquement les états-majors civils et militaires."
Une aubaine, en effet ! La simplicité même ! A tel point que soixante ans après les faits et alors que des centaines d'ouvrages paraissent chaque année sur le national-socialisme, des pans entiers de l'histoire de celui-ci restent dans l'ombre ou font l'objet d'interminables débats. Circulez, y a plus rien à voir ! nous dites-vous. Sans doute les livres de F. Delpa ont-ils épuisé le sujet...
"La trahison de Himmler, dès qu'on a compris cela, est simplement impossible,..."
Et les faits qui contredisent cette thèse n'existent pas.
"...et si on y ajoute foi en prenant au premier degré un certain nombre de documents et de témoignages,..."
Vous pouvez développer ? Un exemple peut-être ?
"...c'est qu'on n'a pas compris, sur l'essentiel, le fonctionnement du régime, qu'on est est toujours (dans une tradition initiée vers 1920 dans la presse bavaroise !) à le prendre pour un panier de crabes mafieux."
Il n'y avait donc ni luttes d'influence, ni ambitions personnelles, ni coups tordus, ni clans rivaux, ni complots, ni trahisons, ni oppositions dans l'entourage de Hitler, gourou d'une secte de fanatiques dévoués juqu'à la mort à leur Führer, préoccupés uniquement par le désir de servir leur maître. |