Ce débat, qui fut de bonne tenue, est en train de sombrer.

Il sombre de la même manière que bien des débats de forum : par la mise en cause des personnes, alors qu'il reste beaucoup à dire sur les faits historiques censés être seuls au menu. L'un au moins des protagonistes se met à se conduire comme s'il considérait qu'on démontre une thèse en démolissant une personne qui professe le contraire. Alors que, si deux interlocuteurs émettant des affirmations contradictoires ne peuvent avoir raison ensemble, tout le monde peut se tromper !

Cet exercice ne va pas, en général, sans effets d'esbroufe reposant sur des citations tronquées. Je parle d'une histoire "sans archives ou presque" en précisant que celles des conspirations ont un besoin vital d'archives policières et qu'il n'y en a pas. On me répond qu'il y a pléthore d'archives de la résistance, précision utile certes, mais qu'on assène comme si c'était la même chose, c'est-à-dire comme si la résistance était productrice d'une documentation suivie et cohérente à l'instar d'un service public...

Ollivier ferait bien mieux de répondre en articulant complètement sa propre thèse. Quelle est-elle au juste ? Que la Gestapo voyait comme avec des rayons X le contenu de la serviette de Stauffenberg ?

Dans ce cas, oui, Himmler joue son propre jeu et laisse tuer son Führer en espérant... quoi exactement ?

Et Hitler après l'attentat ? Pourquoi ne se venge-t-il pas de Himmler ? Naïveté ? Impuissance politique ?

Je conçois qu'il soit plus facile de démolir vingt ans de travail d'un historien (enfin, d'essayer !) que d'affronter
de pareilles conséquences de ses propres affirmations.