Il est de fait que Schellenberg a initié, jusqu'au tous derniers jours de la guerre des tentatives pour fermer le front de l'Ouest afin de préserver les chances des nazis sur le front de l'Est.
Il est également établi que si Himmler le laissait faire, il l'a toujours fait en couvrant ses arrières pour pouvoir nier toute implication. Il semble même que Schellenberg ait eu toutes les peines du monde a empêcher qu'Himmmler ne le laisse choir au milieu du gué.
Les négociations ne se limitent pas à celles mentionnées de Max Hohenlowe, Hoare a aussi été contacté par Coco Chanel qui avait eu quelques faiblesses pour Schellenberg lui même (entre autres officiers du SD) à l'hotel Ritz à Paris. De fait Sir Hoare (qui ne mentionne aucune de ces négociations dans ses mémoires) était ambassadeur itinérant pour le compte de Winston Churchill et Coco Chanel avait passé plusieurs été en compagnie du PM sue le bateau de son amant milliardaire. Il avait même convaincu ce dernier de lui offrir une villa sur la côte d'azur... dans lequel il écrira, après la guerre, ses mémoires.
Il y eu bien d'autres tentatives...
Les négociations me semblent cependant bien plus trouver leur origine chez Schellenberg que chez Himmler lui même. Les correspondance retrouvées sur certaines de ces négociations et la très grande indécision de Himmler sur ce sujet comme sur d'autres plaident en faveur de cette théorie. Seul le cas Langbehn permet d'en douter: cet avocat était le père de la meilleure ami de la fille d'Himmler et c'est Himmler lui même qui l'a présenté à Schellenberg. Lors des projets d'attentat contre Hitler, Schellenberg organisa une réunion chez Himmler avec Langbehn pour s'assurer du soutien d'Himmler. Il n'y eu pas de soutien malgré la divulgation des plans mais pas d'arrestation non plus.
Contrairement à ce que bon nombre d'historiens se sont laisser infuser par les rapports expurgés d'interrogation de Schellenberg, ce dernier avait des ambitions beaucoup plus grandes que simplement la direction de services secrets. Le fait que Schellenberg ait été nommé pour quelques jours ministre des affaires étrangères du cabinet de l'amiral Doenitz permet de le penser. |