Sur la polémique soulevée par ce livre, j'invite à lire l'analyse d'Eric Conan dans Marianne
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Je suis en train de terminer la lecture du livre de Barbier que je trouve intéressant, bien écrit et bien sûr, bien documenté. Sans être un spécialiste des Glières, j'essaie d'effectuer des comparaisons à l'intérieur de la même catégorie, c'est-à-dire qu'un livre doit se comparer avec d'autres livres et des propos tenus oralement avec d'autres propos tenus oralement.
Un chapitre du livre de Barbier est consacré à la bibliographie, et l'auteur ne prétend pas avoir fait des découvertes fracassantes, et il n'est pas avare d'éloges vis-à-vis de certains de ses prédécesseurs, notamment Alain Dalotel.
La phrase qu'Alain Céri conteste dans la présentation de ce livre : « […] la nécessité de se prémunir des attaques du maintien de l’ordre – se cacher donc – passait avant la réception des armes. » (p.143) se situe dans le cadre d'une section de 8 pages intitulée « Pourquoi monter sur le plateau de Glières » où Barbier présente tous les éléments, parmi lesquels, évidemment, la directive de Romans-Petit d'aller recueillir des parachutages, mais aussi d'autres éléments qui montrent que des groupes avaient quitté leurs camps d'origine et pris la direction de Glières pour échapper à l'offensive de la Milice.
Jusqu'à preuve du contraire, je ne vois pas en quoi cet ouvrage publié avec plus de matériaux que les autres et en tenant compte des apports antérieurs, ne deviendrait pas la référence sur Glières.
Quant à la lecture mémorielle de l'évènement, les points de vue opposés ne sont pas contradictoires. On peut lire l'épisode de Glières comme un morceau de bravoure ou comme une tragique Bérézina.
Emmanuel