La surmortalité n'a pas frappé que les prisonniers russes mais aussi polonais, serbes, etc., bref les Slaves, alors que ceux d'Europe occidentale s'en sont beaucoup mieux sortis. Il n'est pas seulement étrange de nier ces faits et d'estomper leur cause principale, le racisme. Cela revient également à dire que les Alliés occidentaux ont été, pendant et après la guerre, trop enclins à plaindre les Soviétiques et à ajouter foi à leurs témoignages sur ce qu'ils avaient subi.
Justement, de ce point de vue, le procès de Nuremberg a été tout à fait exemplaire, et a mis au jour les atrocités nazies de toute nature et de tous horizons, d'une façon bien plus ample et contradictoire que tout ce qui avait pu se faire sur les atrocités antérieures, en laissant de larges facilités de contestation aux bourreaux. S'il est resté du travail aux historiens pour préciser et affiner, le crime nazi et son caractère irrationnel ont été parfaitement préservés de l'oubli comme de la banalisation. |