Nous avons visiblement du mal à nous comprendre. Si j'ai initié cet échange, ce n'était point pour entrer en conflit avec vous. Si telle avait été mon intention, vous vous doutez bien (à moins que vous ne me preniez pour un demeuré) que j'aurais choisi un autre terrain. Les occasions ne manquent pas.
Comme je vous l'ai écrit, ma question intiale ne répondait ni à un souhait de polémiquer avec vous, ni à de sombres intentions apologétiques. Elle n'était motivée que par le souhait d'entendre l'avis de l' "un des rares Français qui travaillent sur Churchill (et accessoirement sur Hitler)" sur cette question. Rien d'autre.
Votre première réponse m'a incité à aller plus loin et mes remarques sur la non-rencontre de 32 et sur les autres points ne poursuivaient pas d'autre but.
Par conséquent, cet épisode-là ne me gêne pas. Ni aucun autre. Vous vous livrez à un procès d'intention. Je n'ai jamais pensé que Churchill se soit opposé à Hitler par germanophobie mais, avant tout, parce qu'avec Hitler, l'Allemagne qui en avait le potentiel et le désir, pouvait accéder à la position de puissance dominante en Europe.
Pour ma part, je n'ai pas de conseil à vous donner mais un voeu à formuler, celui que vous évitiez de me prêter systématiquement des pensées qui ne sont pas les miennes.
Ainsi, vous auriez pu me répondre :
« Non.
Vous avez affaire à un des rares Français qui travaillent sur Churchill (et accessoirement sur Hitler), il médite sur cet épisode depuis 15 ans et le trouve de bon aloi, tout comme Bédarida et Kersaudy à qui il a soumis ses réflexions. Le spécialiste anglais Martin Gilbert prend l'épisode au sérieux, ainsi que l'américain, William Manchester.
Eh oui, Churchill met dès l'été 1932 la question juive au coeur de son analyse du nazisme. C'est ce qui s'appelle aller droit à l'essentiel. Eh oui, Hitler, qui aime tant rencontrer les personnalités étrangères parce qu'il a un besoin pressant de les comprendre pour doser ses manigances, se prive d'une connaissance directe de Churchill parce que celui-ci a l'intention de l'entreprendre sur ses positions en la matière. C'est ainsi. »
Moins fébrile, moins crispé, témoignant d'un peu plus d'assurance et, au final, bien plus efficace. |