Bonsoir François, bonsoir à tou(te)s,
Voyons, Francis, il y a peu tu hurlais avec les loups pour dire que j'avais le plus grand tort du monde de proposer la date du 18 au lieu du 3... et à présent que le 3 est complètement hors jeu (pas la moindre trace d'une discussion, et encore moins d'une signature... sinon le JO du 18 de la dictature de Vichy) et que le choix se restreint entre le 1er et le 18, tu allègues que cela n'a aucune importance !! (François Delpla)
Pftttt ! Si ça peut te faire plaisir, interpellons le Conseil d'Etat pour que dorénavant les lois soient désignées par leur date de publication au JO !
L'important est de reconnaître que le dispositif d'exclusion, de répression et de persécution - celles des Juifs en particulier - était bel et bien l'un des piliers idéologiques de la dictature à Pétain. L'important est de souligner que le "Statut des Juifs" ne doit rien aux Allemands. Henry du Moulin de Labarthète, directeur du cabinet civil de Pétain mais aussi son confident, interrogé en 1946 par les Renseignements Généraux, déclara :
*** L'Allemagne ne fut pas à l'origine de la législation anti-juive de Vichy. Cette législation fut, si l'on peut dire, spontanée, autochtone. ***
Il aurait été beaucoup plus simple de déclarer et ainsi de se dédouaner : "C'est pas nous M'sieu, c'est les Allemands" ! Mais non ! Une telle déclaration dans la bouche de l'influent du Moulin de Labarthète indique que plaire à Berlin n'était pas l'objectif mais tout au plus une opportunité à saisir pour s'attirer les bonnes grâces de Berlin.
Bien cordialement,
Francis, un agneau parmi les loups. |