Anticommunisme avec nazisme
Je me suis interrogé, la nuit porte conseil, comment cela a été possible, pas seulement sur ce fil, de placer Masson et Guisan du côté allemand alors que l'histoire scientifique (je désigne par scientifique en histoire uniquement des faits démontrés) démontre à n'en plus finir leur soutien à la Résistance française...
Eh bien la clef de la réponse est là, uniquement là: QUELLE RESISTANCE ? Tout ce côté de la Résistance a été reconnaissant à la Suisse, ainsi que l'a montré Jean-Pierre Richardot dans son livre "Une autre Suisse".
Il serait peut-être intéressant encore une fois de décrire les courants de pensées, à la fois des populations suisses et de leurs autorités, avant guerre et au cours de la guerre.
Toutes majorités confondues, populations et autorités furent antis communistes, y compris à gauche, je rappelle l'ordre de Staline de combattre les sociaux démocrates
L'immense majorité alemanique fut, je le répète, aussi anti nazie
Le fascisme italien fascinait pas mal la droite et il y eut quelques pro nazis
Voilà en gros
Puis dès l'occupation de la France je pense qu'il y eut aussi un soutien à Pétain
Je remarque ainsi, autant en France que sur les médias suisses, l'absence d'existence d'une résistance française autre que communiste. En France j'imagine que le débat doit exister, pas en Suisse puisque jamais, au cours de la révision de notre histoire, depuis les années 90, on a évoqué le lien et l'assistance de l'armée aux réseaux de résistances. Si tel avait été le cas, dans des films TV ou dans des émissions traitant de l'histoire, jamais, je dis bien jamais, l'idée d'un Masson ou d'un Guisan, pros nazis, ne serait apparue !
Ce qui fait que si l'on veut démontrer l'orientation nazie de Masson et de Guisan, il faudra montrer comment la concilier avec l'appui à la Résistance française. |