Aller chercher des preuves dans l'ouvrage de Sandor Rado me paraît une entreprise bien hasardeuse. Je dois toutefois lui laisser qu'il a largement puisé dans le dossier d'instruction précédemment cité. Cela dit, je n'ai aucune idée de la manière dont il a pu y avoir accès. Mais certaines allusions ne laissent subsister aucun doute. Cela ne l'a pas pour autant empêcher de mettre ses découvertes à sa propre sauce... Bref !
Sandor Rado écrit : « Ce furent probablement les événements d'Italie, en mettant en danger la neutralité de la Suisse, qui avaient amené Masson à prendre la décision que les chefs du SD et de la Gestapo attendaient depuis si longtemps et avec tant d'impatience » (S. Rado, Sous le pseudonyme "Dora", p. 350)
Je ne sais pas pourquoi il faut toujours mettre Masson au milieu de tout, mais pour ce qui est du motif invoqué, il correspond aux déclarations de Maurice Treyer.
Enfin, Rado écrit :
« Fin avril 1943, les journaux suisses annoncèrent que des radiogoniomètres allemands, montés sur véhicules, avaient fait leur apparition sur la rive française du lac de Genève. » (Rado, op.cit., p. 258, c'est moi qui souligne)
Je sais bien que nous avons la réputation d'être lents, mais entre fin avril et début septembre (détection par les Suisses), ça fait un peu long pour un travail coordonné, même secrètement, ou pour parler de coïncidence - assez en tous cas pour que je me permette de me voiler la face sans trop de mauvaise conscience. |