Certes, pendant la SGm, la Suisse a connu une union sacrée jamais égalée au cours de son histoire. Il n'en reste pas moins que la lecture de l'histoire nous dévoile des attitudes plutôt différentes entre Romands et Alemaniques quant au nazisme et quant aux Allemands. La résistance au nazisme du côté des Alemaniques n'est jamais entrée dans l'histoire générale de la SGm, le raz de marée des raisons bancaires ayant balayé quasiment l'entier de notre histoire, d'ailleurs on n'a encore pas dépassé ce stade.
Il est clair que l'on n'a pas vu, en Suisse romande, une même levée de boucliers, alors qu'en Suisse allemande on se réunissait pour cette seule raison. Mais le nazisme salissait la culture allemande pas la française et toucher à la culture c'est toucher à l'âme d'un peuple.
Une preuve incontestable de l'anti nazisme alemanique s'est manifestée lors de l'arrivée en Suisse du convois des 1200 déportés juifs avec leur acclamation par la foule qui les attendait !
En Suisse romande on restait francophile donc anti Allemands, comme en 14-18. la francophile de Guisan, de Masson, de Barbey n'est plus à démontrer, le père de Guisan, médecin, avait reçu la médaille de bronze du secours volontaire pendant la guerre de 1870.
D'une part, l'idée de Guisan d'établir un contact avec les Allemands (soucis des documents de la Charité sur Loire) et d'autre part les contacts avec Schellenberg, l'image de ces deux haut responsables a été considérablement détériorée. Allant, pour ce qui concerne Masson, jusqu'à effacer toute trace d'une quelconque action positive, comme son soutien aux Alliés et aux réseaux de résistances.
Compte tenu donc du nazisme, les contacts Masson-Schellenberg furent une méchante compromission, comme le commerce en fut aussi une. Selon Masson pourtant, ces contacts ont permis de libérer pas mal de monde et toujours selon lui il a déclaré, dans sa défense, que "avec Schellenberg nous avons amorcé le sauvetage de 6000 femmes françaises détenues au camp de Ravensburg" On sait q'il est de bon ton aujourd'hui de faire passer toute action positive de la Suisse à la Suède, comme il est de bon ton de faire passer Raoul Wallenberg pour Carl Lutz pour le sauvetage des Juifs de Budapest.
Les Juifs qui furent libérés par l'action de Musy, lui auraient volontiers donné une médaille quand bien même cette action ne fut possible qu'avec la relation de Musy avec...Himmler ! Compromission ou non les libérés s'en fichent. |