Comme je ne voudrais pas être considéré comme un "Suissophobe", je cite LdG René Claude, sur lequel ce type de suspicion (infondée) ne saurait être appliquée.
Dans la bio que Carl Laske a consacrée au financier nazi François Genoud, il aborde ses relations avec des hommes de l'ombre. Parmi eux, le chef du SR suisse, Masson et celui du SD, Schellenberg. Ces liens suscitent une digression intéressante. Si on suit l'auteur, Schellenberg aurait habilement manipulé le colonel helvétique du SR pour en faire un agent - pas forcément conscient de son rôle - dans la toile du renseignement nazi. Bref, c'est le manipulateur manipulé ! Le colonel Roger Masson (...), fort compromis dans la manipulation des sympathisants de l'Allemagne, a commis l'imprudence de confirmer le 21 septembre 1945 au Chicago Daily News ses contacts avec Walter Schellenberg (...) dès 1942. L'"affaire Masson" débute. Deux députés demandent et obtiennent l'ouverture d'une information. Le 23 octobre, une enquête administrative est ouverte (...).Elle conclura au non-lieu quelques mois plus tard, mais mettra un terme à la carrière du colonel. (p.88)
Je relève la date du le 21 septembre 1945 comme postérieure à la date après laquelle, selon le propre témoignage du Brigadier Masson en faveur de schellenberg, il n'aurait pas eu de contact avec le general nazi.
De fait, comme entre mai 45 et septembre 45, schellenberg est en interrogation intensive à côté de Londres, il est peu probable que masson ait pu le contacter durant cette période.
Mais les paradoxes sur la nature de la relation est bien décrite selon moi par René Claude. |