De toute façon que l'on prenne tous les acteurs reconnus et considérés, dans la Seconde Guerre mondiale, on trouvera toujours et forcément des critiques. Même sur Churchill. Comment dans de telles circonstances pourrait-il en être autrement ? Mais pour en revenir à Masson, dernièrement encore je lisais les propos d'un historien et professeur pour qui l'affaire était classée: Masson appelait Schellenberg Schelli. Pour cet historien cela suffisait a classer Masson comme nazi. Manifestement ce n'est pas l'avis de votre directeur de thèse. A mon avis Masson a sous-estimé effectivement ce que représentait ces contacts, malgré cela l'histoire nous montre tout de même que bon nombre de personnes en ont bénéficié, par exemple avec le rapatriement des Françaises détenues à Ravensbruck et bien d'autres. Devait-il se taire à ce sujet ?
Voilà un petit épisode concernant Masson et probablement peu connu:
André Besson Clandestins de la liberté P. 184 - 185
[...] Alors que jusqu'à cette date les clandestins interpellés à plus de dix km de la frontière n'étaient pas refoulés, les nouvelles dispositions se révélèrent d'une cruelle et hypocrite injustice. Il fut prévu que les Juifs d'origine française seraient éconduits sans exception du territoire suisse: "...étant donné qu'ils n'encouraient aucun danger dans leur pays." heureusement, grâce à Fred Raymond et à son chef le colonel Roger Masson, les protégés de Victoria évitèrent le refoulement qui les eût faits tomber dans les griffes des nazis.
Pour moi, s'il y avait lieu de mentionner des héros suisses ce seraient avant tout les délégués du CICR. Mais on sait comment cette institution a été maltraitée ces dernières années... |