Comme il n'y eut, parmi les responsables au cours de la guerre, aucun homme de gauche avant le Conseiller fédéral Nobs, Masson était forcément de droite.
Il existe tout de même à droite une qualité que Masson possédait: lorsqu'il avait choisi un collaborateur il lui faisait confiance. Je trouve que David von Felten l'a remarquablement montré dans son étude, il a aussi montré ce que vous exprimez, à savoir un manque d'organisation, de formation, de coordination. Mais justement c'est cela qui a fait que ça a aussi bien fonctionné, à savoir cette grande liberté d'action, parce que bon on peut critiquer mais le résultat est là et votre directeur de thèse l'a bien compris.
Que croyez-vous le plus efficace ? Un subalterne continuellement surveillé, orienté, dirigé ? ou un subalterne à qui l'on fait confiance et qui dispose de la liberté de s'organiser? La réponse est clairement dans le résultat que vous montrez tous les deux.
C'est là que je n'arriverai jamais à comprendre la majorité des historiens suisses, ils critiquent quelque chose qui a fonctionné, c'est pareil avec Guisan et la stratégie du Réduit.
La guerre était finie, Masson a été attaqué, il s'est défendu en montrant le positif de sa relation avec Schellenberg, j'aurais fait pareil, sans me gêner. |