Amicale des déportés et familles de Mauthausen - La Suisse et la guerre 1933 - 1945 - forum "Livres de guerre"
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La Suisse et la guerre 1933 - 1945 / Werner Rings

En réponse à -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1Au risque de contredire M A Charguéraud de Etienne Lorenceau

Amicale des déportés et familles de Mauthausen de Etienne Lorenceau le samedi 31 janvier 2015 à 17h38

"Ebensee

C'est le nom d'une petite ville plantée au bord d'un lac qui figure parmi les plus beaux d'Autriche. Lieu de repos et de loisir pour les vacances d'été ou bien les sports d'hiver. Avant guerre, un cinéaste de talent a choisi le site pour y tourner un film qui s'appela : Le lac aux dames. Pendant la guerre les nazis y ibt ubqtallé un camp de concentration. Raison de leur choix : la construction d'usine sous-terraines au sein de la montagne proche.
Pour ce travail de titan, deux premiers convois de détenus furent envoyés sur place, l'un de Redl-Zipf et l'aautre de Mauthausen les 18 et 19 novembre 1943.Ils étaient un peu moins de 500 et durent tout à la fois dégager les sols, édifier le camp, procéder aux installations d'urgence, et surtout travailler au creusement des tunnels destinés à recevoir les usines.

Le camp fut édifié sur un plateau boisé dominant la vallée. Les tunnels firent l'objet d'un gigantesque chantier qu'on appelait Steinbruck.

La rigueur du régime, agravé par les conditions climatiques, fit monter e nombre des morts à 104 par jour pour les deux premiers mois, soit plus d'un homme sur cinq. Mais les nazis étaient pressés et les vies humaines ne leur coûtaient rien. Dans le courant de janvier 1944, les effectifs du camp furent portés à près de 1'500, ils dépassèrent 4'000 en mars et 7'000 à la fin de l'été [1944].

A cette époque le camp était pratiquement achevé. Avec ses blocs dortoirs, ses quarantaines, des ateliers, sa boulangerie industrielle... Il comprenait au total plus de cinquante barraques. Entouré de barbelés électrifiés et d'un chemin de ronde hérissé de miradors, il avait la forme d'un immense trapèze ouvert vers la montagne nord. La place d'appel, nivelée comme pour un terrain de jeux s'étendait dans la partie Est. La partie Ouest était toute entière occupée par les bâtiments de la désinfection, du Revier et du crematorium lequel dressait sa haute cheminée de briques sur un paysage dénudé et sauvage.

Le camps vivait alors dans le rythme lancinant des bourdonnements sourds s'échappant des chantiers ; l'un tout près de là au flanc de la montagne du Sud ; d'autres plus bas vers Ebensee. Les hommes y travaillaient en deux équipes de façon continue et les tunnels dégorgeaient à chaque heure du jour et de la nuit des amoncellements de roche et de gravats, avançant peu à peu comme une coulée de lave. Quand sept mois plus tard, à la libération, les chantiers s'arrêtèrent, 10 tunnels sur quatorze étaient pratiquement achevés sur une profondeur excédant 400 mètres. Certains reliiés par des galeries transversales étaient complètement aménagés, avec leurs parois protégées d'éléments préfabriqués. Les machines y étaient en place à l'étage inférieur, et à l'étage supérieur, les dortoirs, réfectoires, et autres services destinés à un personnel d'esclaves. Dans le souterrain du premier chantier, proche d'Ebensee, on avait même commencé à produire de l'essence synthétique à partir de charbon. Dans ceux édifiés à proximité du camp, on était prêt à fabriquer des avions.

Pour ce résultat prodigieux vien des hommes étaient morts d'épuisement, sous les coups, ou de faim et ce fut le drâme des derniers mois d'Ebensee. Dès l'automne 1944, le camp commença à recevoir un afflux de convois qui se multiplièrent au début de l'année suivante. Avec l'arrivée des détenus évacués de Melk, au mois d'Avril 1945, les effectifs dépassèrent 18'000 mais, durant ce même mois, le nombre de morts fut de 4'587.

Le dernier acte de cette tragédie fut marqué par la tentative du commandant SS [Otto Riemer] d'anéantir les derniers survivants. Elle eut lieu le 5 mai 1945 mais fut mise en échec par le Comité international et l'eensemble des détenus [les mythes ont la vie dure: le Comité international n'avait rien à voir avec le CICR et les soldats du Général Bradley ont été prévenus par des gens de la vallée qu'il y avait un camps dans la montagne]. Ce comité international provenait de la fusion entre les organismes clandestins de resistance précédemment constitué à Ebensee et à Melk. Ils disposaient d'une organisation militaire secrète dirigée par un état major et composé de groupes préparés à engager le combat de la dernière chance afin d'éviter une extermination totale.

Le plan des SS, dont le comité international eut la révélation dans la nuit du 4 mai, consistait à conduire touos les hommes du camp dans un tunnel inachevé dont l'unique entrée, piégée d'explosifs, devait se refermer par un éboulement. Dans la nuit la consigne fut transmise aux détenus de toutes nationalités de se refuser absolument de partir aux tunnels. Le lendemain matin lorsque le commandant SS, invoquant des risques de bombardement, donna l'ordre aux 10'000 hommes rassemblés sur la place d'appel, de se rendre à l'abri creusé dans la montagne, un refus général fut la seule réponse.

La soudaineté et la puissance de ce refus collectif, exprimé dans une immense clameur, ainsi que la détermination qu'il laissait deviner fit reculer les SS. Ils quittèrent le camp le soir même, oubliant ce témoignage de leur intention que fut la découverte ultérieure d'une locomotive bourrée d'explosifs à l'entrée du tunnel désigné comme abri. Le lendemain 6 mai, en début d'après-midi, deux auto-mitrailleuses américaines pénétraient, au milieu d'un extraordinaire enthousiasme, dans un camp pratiquement libérré.

Les effectifs étaient ce jour là de 16'650 dont plus de 600 malades, pour beaucoup de grabataires dans les bâtiments du Revier et blocks de quarantaine. Parmi eux, on peut estimer à environ 700 le nombre de ceux qui n'ont pas connu la joie de revoir leur pays. Ce dernier chiffre porte le total du nombre des morts d'Ebensee à plus de 10'000.
Un mémorial, devenu lieu de pélerinage, s'élève aujourd'hui au coeur de ce qui fut le camp d'Ebensee
"

Amicale des déportés et familles de Mauthausen
31, Boulevard Saint Germain 75005 Paris

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