Bonsoir,
Lorsque nous examinons le cheminement d'une série des textes de lois d'exclusion promulguées avant-guerre, force est de constater que ces lois menaient inexorablement au statut des Juifs.
Prenons l'exemple de la loi du 16 août 1940, instituant un Ordre des médecins qui réserva l'accès à la profession aux seuls Français.
Déjà en 1933, une loi du 21 avril, réservait aux Français et aux naturalisés, docteurs d'Etat français (diplômé d'une faculté française), l'autorisation de pratiquer la médecine. Les étudiants en médecine jugeant cette loi insuffisante demandèrent de nouvelles dispositions qui se traduisirent dans une loi de 1935 exigeant des naturalisés d'avoir accompli le service militaire avant leur installation. Etaient exclus de facto des médecins naturalisés français qui n'étaient plus en âge de porter les armes.
Des mesures identiques furent prises à l'encontre des avocats. Le loi du 19 juillet 1934 interdit la profession d'avocat aux étrangers et aux Français naturalisés depuis moins de 10 ans.
Ces mesures frappaient essentiellement les Juifs. Elle furent aggravées par les lois de dénaturalisation de 1938.
Nous ne pouvons que constater la profonde continuité entre les années 1930 et les délires antisémites de Vichy qui trouvent leur pleine expression à l'occasion de l'assassinat de la République.
Bien cordialement,
Francis. |