... de t'avoir fait sortir de tes gonds. Cela peut peut-être te permettre d'enfin en bouger. N'y reviens pas trop vite !
Il y a d'ailleurs déjà du progrès puisque celui qui avait exhibé la note de Laurent Joly rejetant ma thèse (en montrant qu'il -Joly- en avait une connaissance légèrement diagonale) avait prétendu qu'elle exprimait l'opinion de la corporation unanime à l'égard de mon travail entier.
Autant les attaques personnelles sont interdites, autant, quand elles se déchaînent, elles sont significatives.
Ma seule ambition est de savoir ce qui s'est passé. Je m'en fous de dédouaner Pierre ou Paul... comme tout historien, en principe. Et les principes, ça se viole, ô combien, mais ça compte. Comme disait Churchill le 1er octobre 39 à propos de la vaillante Pologne : "un rocher submergé n'en reste pas moins un rocher".
En Hitlérie c'est Hitler qui commande, pourquoi est-ce si dur à faire admettre ? Pétain peut avoir tous les désirs de la terre, tant qu'ils ne recoupent pas ceux du maître qu'il s'est donné il peut aller se rhabiller. Si l'Allemand voulait un statut des Juifs d'emblée, voire inscrit dans l'armistice, il l'obtiendrait sans problème d'un type déjà aussi couché. Mais il n'est pas assez con, qu'y puis-je ? Cela le desservirait gravement, en gonflant les voiles de De Gaulle, qu'il s'emploie à encalminer dès avant son appel. Ne dit-il pas à Mussolini le 18 juin au matin : "pédale douce sur les conditions d'armistice, pour éviter un gouvernement anti-Pétain à Alger" ?
Si le statut est du 18 octobre, c'est que Hitler estime qu'alors il le sert plus, ou le dessert moins.
Effectivement, le télégramme Abetz du 8 est ravageur pour les perroquets pétainistes inconscients qui datent du 3 ce statut. Te voilà réduit à prétendre, comme plusieurs générations, que ce représentant d'un dictateur aurait une politique personnelle à laquelle il tiendrait tant que non seulement il se soucierait peu des avis de son terrible maître, mais irait jusqu'à le le désinformer.
Ri-di-cule !
Et impeccablement démenti par Barbara Lambauer qui, comptant pour la première fois les entrevues Abetz-Hitler, du moins celles qui ont laissé une trace, diagnostique qu'il était aussi autonome que le chien de Pathé-Marconi. |