Larminat et Catroux ont rallié de Gaulle dès 1940 et il n'y a rien à leur reprocher. Je le dis dans mon livre : on n'obéit plus à un chef lorsqu'il est entre les mains de l'ennemi, dit Napoléon au général Vedel après la capitulation de Dupont à Baylen. Or, la France n'était pas entièrement captive puisqu'elle possédait une zone libre, un empire, une flotte, un embryon d'armée.
Quand la zone libre fut envahie, il en alla différemment et certains reprochent au Maréchal de n'avoir pas pris l'avion rapide et sûr pour Alger qui l'attendait.
Fut-ce une de ces "bonnes intentions" dont l'enfer est pavé ?
Je dis non, car Hitler n'était pas un adversaire ordinaire.
Avec lui, on est sorti de l'aire du monde civilisé.
L'action politique d'esquive, dilatoire et temporisatrice de Pétain et de Laval continua de s'exercer pendant deux ans qui furent les pires et qui auraient pu en faire quatre. On sauva beaucoup de monde.Ne me forcez pas à reprendre mon énumération.
C'est Rémy qui a vu juste : il y a un temps pour la lutte et un autre pour la réconciliation. |