Ce que je m'époumonne à écrire, c'est que le mot "négationnisme" est employé dans cette affaire, non pas au sens (que par ailleurs je prône contre vents et marées) de "négation d'un fait historique bien établi", ni à celui, plus étroit, de "négation ou sous-estimation de la barbarie hitlérienne" (qui permet, ou en tout cas me permet, d'épingler l'Anglais AJP Taylor, pour qui la SGM éclate par un malheureux concours de circonstances), mais à celui, intermédiaire, de "négation d'un crime contre l'humanité".
Or c'est bien de cela que Nicolas W, dans l'autocritique citée, s'accuse. Famine oui -tout le monde en est d'accord (même l'historienne attaquée avec la plus extrême sauvagerie par des associations ukrainiennes aux relais français heureusement légers : elle pinaille plus qu'elle ne nie, en parlant de "forte disette (...) et en tout cas pas une famine à 6 millions de morts")- mais pas de famine génocidaire, disait NW avant, à tort dit-il maintenant.
Mais ce n'est pas cela qui est inqualifiable. C'est d'introduire pour faire bon poids, dans un débat d'idées où on se sent un peu à court d'icelles, des insinuations sur les solidarités personnelles ou politiques de l'interlocuteur.
Si ces choses (hypothèse absurde) restaient par hasard en ligne sans autre réaction des modérateurs que d'accuser les DEUX protagonistes de vider indûment leurs querelles en public, le problème dépasserait celui d'une personne, pour devenir collectif. |