Ce n'est pas parce que le combattant habile et pernicieux qu'était hitler, utilisait la (relative) force de l'adversaire que cela nous ouvre le droit à qualifier "d'auxiliaire" ceux dont la force d'opposition a ainsi té utilisée.
Le général Oster a donné sa vie pour ses convictions et il me semble que, s'il nous est permis d'analyser comment son action a été détournée de ses objectifs, les raccourcis du type "auxiliaire" me paraissent insultant pour la mémoire d'un des plus grands resistants


Le cas de Nebe, quoique très interessant est totalement différent. Ce grand criminel de guerre est, tardivement, rattrapé par sa conscience et il plonge dans une profonde dépression de plusieurs mois. Ses témoignages laissé après son arrestation montrent que le traumatisme de ses propres crimes l'ont rendu par la suite physiquement malade et qu'il avait des vomissements provoqués par le fait d'y être encore impliqué à un point tel qu'il a eu l'irrépressible besoin de se faire muter et de rejoindre la resistance allemande. Cela n'excuse ni n'adoucit en rien la monstruosité de ses crimes mais montre bien que le processus humain de la honte est complexe et que les études de Stanley Milgram sur la soumission à l'autorité et sur ceux qui s'y soumettent de façon destructrice démontre que le crime jusque dans la démesure comporte son propre enfer. Cet enfer lui aussi n'excuse rien et n'enlève pas à la société le droit de demander justice pour le passé et de tenter de s'en protéger pour l'avenir.