Tu dis :
En effet, Vichy n'a une maîtrise (très relative) qu'en zone sud... et n'a pas besoin pour cela d'une loi antisémite, bien au contraire. En zone nord, une telle loi ne fait que donner à l'occupant plus d'arguments et d'atouts pour déployer son racisme.
Quelle erreur !
Tu ne vois pas, François, contrairement à ton contradicteur, à quel défi répond le statut des Juifs d'octobre 40.
Il faut empêcher l'autorité d'occupation de légiférer en zone occupée -comme elle en a l'intention- en la prenant de vitesse. Si elle réussissait dans son entreprise, c'en était fini de l'unité administrative du pays. C'en était fini pour Vichy de pouvoir se réclamer de la convention d'armistice pour administrer la zone nord. C'était des gages que s'assurait l'Allemagne sur des territoires de cette zone au moment de la discussion du traité de paix.
A cette époque Vichy est obsédé par la préoccupation d'empêcher les Allemands d'empiéter sur les droits que l'armistice a donnés au gouvernement.
Si ce statut n'avait pas existé et si Vichy n'avait pas maintenu son administration en zone occupée, cette zone aurait été administrée et gouvernée par un Gauleiter comme la Belgique ou par un Reichskommissar comme aux Pays-Bas. Or, que s'est -il passé dans ces deux pays voisins quand la solution finale est entrée en activité en 42 ?
Pas eu besoin de discuter avec un Bousquet ou un Laval belge ou hollandais.
On a raflé et "ils" sont morts ! |