"Accuser le colonel Murphy de mensonge sur ce fondement me paraît passablement expéditif", écrivais-je, et vous répliquez :
"qui diantre l'a fait ?"
Dont acte. Je cite votre
dossier :
Une contradiction remarquable
"I and another officer then accompanied Himmler on the drive to this house." (Avec un autre officier, j’ai accompagné Himmler en voiture vers cette maison), écrit Murphy dans son témoignage de 1964.
Or nous avons ici deux démentis, indépendants l’un de l’autre. Celui, déjà cité, du fonctionnaire du War Office, qui, archives en main, attribue ce transport à deux majors des services de renseignements nommés K. Kandall et S. Rice, et celui de Selvester, qui écrit : "Vers minuit, le colonel Murphy a donné des ordres pour que le prisonnier fût emmené au QG de la 8ème armée et des officiers de renseignements en furent chargés."
Voilà donc une falsification caractérisée : Murphy veut faire croire qu’il n’a pas quitté le prisonnier des yeux... et peut-être aussi dissimuler les activités auxquelles il s’adonnait pendant qu’il le faisait transférer.
Or, Murphy ne prétend pas qu'il se trouve dans la même voiture que Himmler. C'est
vous qui effectuez à ce titre une nouvelle "erreur" de traduction. Ce qui vous permet de le traiter de
"falsificateur".
Par ailleurs, Murphy, lorsqu'il écrit qu'il a accompagné Himmler sur ce trajet, ne ment ni ne se trompe. Il se trouvait simplement dans l'une des deux voitures, tandis que Himmler se trouvait dans la suivante, en compagnie de deux officiers. Les documents l'établissent, de même que les témoignages, et le capitaine Selvester ne le dément pas.
Bref, vous avez accusé le colonel Murphy de
mensonge, et
à tort.