La présence de Göring n'a rien apporté au Tribunal de Nuremberg ? C'est une blague ?
D'une part, c'était l'accusé-vedette du procès. Sa présence y détonnait davantage que celle des seconds couteaux du régime. D'où l'importance morale de le coincer à l'audience, mais le procureur américain Jackson y laissera un souvenir mitigé, à la différence de son homologue britannique, Sir David Maxwell-Fyfe, qui parviendra à le réduire en charpie (comme l'a souligné un des spécialistes du procès, le contre-interrogatoire du procureur britannique est une merveille du genre).
D'autre part les interrogatoires et contre-interrogatoires de Göring ont pu nous apprendre pas mal de choses : politique antisémite, massacre des prisonniers de Sagan, programme d'expansion nazi, même si toutes les bonnes questions n'ont pas toujours été posées (le procureur Jackson tenait un moment l'ex-
Reichsmarshall en flagrant délit de mensonge lorsque fut évoqué le mandat de la "Solution finale" du 31 juillet 1941, mais sa méconnaissance de l'allemand ne le poussa pas à aller plus loin, outre qu'il ne cherchait pas à rééditer ses précédentes "mésaventures" avec le témoin).
Qu'aurait pu apporter Himmler ? Faudrait peut-être
songer à me relire.
Enfin, lorsque vous écrivez que
"l'aurait on dépecé vivant à la machette, dés son identification, il n'aurait eu qu'un pourcentage infime de ce qu'il méritait", vous sombrez dans l'apologie de crime de guerre et de la torture. Encore une fois, quels que soient ses crimes, toute personne a droit à un procès régulier. Dans le cas contraire, on s'abaisse au même niveau que l'ennemi que l'on croyait combattre, outre de prendre le risque de le transformer en martyr.