Les qualificatifs ; "fuyard, ambitieux, faible de caractère" à l'encontre de son père n'ont pas été prononcés. J'en viens à me demander si c'est bien le fils Louis, 71 ans, professeur de droit, ancien président d'université, auteur de nombreuses publications en France et à l'étranger qui a écrit ce livre. Il y a comme un hiatus entre ce livre médiocre et le passé de son auteur présumé.
C'est alors que je me souviens d'une phrase prononcée par sa sœur, madame de B., elle-même fille du colonel Constans, qui s'est présentée, à mon stand lors du salon des écrivains combattants au Sénat en 2004.Elle m'a dit à peu près ceci, qui sur le coup n'a pas trop attiré mon attention : « nous avons rassemblé des documents pour un historien qui va rédiger un livre… »
Ainsi s'expliquerait que ce livre soit un pamphlet maladroit contre tous ceux qui depuis un demi-siècle, ont eu à écrire sur cette affaire, et qu'il est difficile d'attribuer à un professeur de droit émérite d'une université française.
Ce qui est amusant dans ce document est l’usage de ces qualificatifs désobligeants ( le terme fuyard et les autres), envers le colonel Constans qui pour la plupart n’ont jamais été prononcés tel quel par les différents auteurs. Tout se passe comme s’ils étaient venus naturellement à la bouche de l’auteur de ce livre au fur et à mesure qu’il prenait connaissance des faits historiques en en rajoutant ainsi sur ce qu’ont dit les uns et les autres.
En tout cas Constant ne pouvait être « un fuyard par peur » car n’oublions pas que le 18 octobre 1950 quand il a abandonné Langson, il était encore bien entouré : en plus des 1500 rescapés des 2 colonnes il y avait encore autour de lui de nombreuses unités dont un bataillon du 5ème Étranger, un autre d’un régiment d’infanterie coloniale. Finalement ce livre va consacrer le terme « Fuyard » non usité jusqu’ici. Plus maladroit, c’est difficile ! |