A 13èmeDBLE,

Faute de temps, il m'est hélas impossible de relever toutes les erreurs contenues dans vos différentes contributions. Elles sont trop nombreuses.

Vous estimez que :

- L'adoption des Conventions de La Haye et Genève a mis un terme aux crimes contre les civils (sauf bien sûr côté allemand) et que des événements comme ceux de Dresde (40 000 civils tués en une nuit par l'aviation alliée en toute connaissance de cause) ne sont pas selon vous des actes criminels mais des "opérations de guerre".
- "La prise d'otage, l'exécution de civils choisis au hasard à titre de représaille, la destruction des habitations, récoltes et bêtes... (...) sont une spécificité de l'armée allemande (et pas seulement nazie)," ce qui me donne à penser que vous n'avez jamais entendu parler des événements de Sétif et Guelma (pour ne parler que de ceux-là).
- "Les exactions de l'armée rouge en Prusse orientale (...) ne furent pas réellement organisées mais plutôt tolérées par la hiérarchie..." alors même que les propagandistes soviétiques lançaient, entre autres choses, des appels publics au viol des femmes allemandes...
- "Tous les pays ayant adhéré à ces Conventions internationales (notez que ni l'URSS, ni le Japon n'y ont adhéré à l'époque) fixant les règles et limites au droit des Forces Armées en temps de guerre, et prohibant les agissements contre les civils ne participant pas aux opérations, les ont globalement respecté, et ont généralement sanctionné les agissements contraires..."
- Seuls les militaires allemands seraient capables "d'une analyse froide et dénuée de tout sentiment des problèmatiques posées par la guérilla, et de l'adoption des solutions qui paraissent les plus efficaces à court terme"...
etc....

J'arrête là l'énumération. Je crois que toute réfutation est inutile tellement c'est gros.

S'agissant du sujet, je vous conseille de relire le texte de Borovick, ce qui vous évitera d'écrire des choses aussi fausses que : "La LVF a-t-elle participé à des actions anti-partisans et commis à cette occasion des crimes de guerre ? La réponse est OUI et l'enquête de Borovick fournit des exemples datés et localisés précisément..."


A Léon Bel qui écrit :

"C'est curieux , Ollivier , mais votre prose on la retrouve dans nombre de forum dits revisionnistes mais dont on devine trop bien la tendance et les sympathies..."

Je vous l'ai déjà dit. On m'a déjà qualifié ici de "crypto-négationniste", et de négationniste tout court. Ces noms d'oiseaux ne m'émeuvent pas. Je ne suis ni douillet comme ceux qui en appellent aux modérateurs quand ça va mal, ni susceptible (surtout s'agissant des injures prononcées à distance), ni procédurier contrairement à certains qui brandissent la menace d'un procès pour un mot déplacé.

"Je ferraille ( sans illusions ) sur un de ces forums ou je suis pratiquement seul face à une meute de nostalgiques (...). Leurs arguments sont faibles et biaisés mais ils rejettent systematiquement et de parti pris tout ecrit ou temoignage qui les contredisent (...)"

Et bien je vous en félicite et je regrette que, pour le moment, vos interventions sur ce fil se bornent à des insinuations relatives à mes "sympathies". Les arguments des gens dont vous parlez sont peut-être "faibles" et "biaisés", vos arguments à vous sont pour le moment inexistants.

A Jacques Ghémard,

Si j'ai pu lire sur des forums des attaques contre les livres de Mabire, je n'ai encore jamais vu d'internaute s'indigner d'un manque de distance critique au sujet de l'histoire de la 2e DB ou s'interroger sur le fait que celle-ci n'ait été écrite que par des vétérans ou des admirateurs plus ou moins béats. Mais si vous m'affirmez que ces esprits chagrins existent et que vous en êtes, alors je vous crois sur parole.


J'en viens au sujet, à savoir les crimes de la LVF.

Je constate qu'il est possible d'attaquer des auteurs tels que Mabire mais que toute critique adressée à des gens pourtant aussi peu sérieux que Delperrié et Giolitto soulève l'indignation de certains. De la même manière, le texte de Borovick bien que rempli d'erreurs grossières et d'affirmations plus que hâtives est accepté sans la moindre réserve.

Borovick qui n'a pas enquêté sur le cas de la Bielorussie peut donc affirmer très tranquillement que des "crimes de masse" ont été commis par la LVF en Pologne ET EN BIELORUSSIE.

Le même peut, sur la base d'UN cas de viol affirmer que des viols de masse ont été commis par les soldats de la LVF.

Borovick, toujours, peut en se fondant sur UN rapport de police mettant en cause un tout petit nombre de militaires français conclure à l'implication directe de la LVF, dans son ensemble, dans le génocide.

S'agissant d'un tout autre sujet, de telles affirmations seraient accueillies par des réactions indignées ou moqueuses et l'on s'interrogerait sur l'objectivité d'un auteur qui n'agit pas en historien mais en militant de la Mémoire. Il ne s'en cache pas et conclut son propos par un certain nombre de revendications mémorielles dont certaines ont d'ailleurs déjà été satisfaites par la France.

Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que Borovick tire des conclusions de ses recherches avant même d'avoir lancé ces mêmes recherches comme dans le cas bielorusse où Borovick sait avant d'avoir "enquêté" que des crimes de masse ont été commis par la LVF. Comment le sait-il ? Quels éléments a-t-il ? Aucun ou presque mais peu importe, il le sait. Il le sait parce que c'est vrai. C'est vrai parce qu'il a envie que ça le soit. Et 13emedble aussi. Et d'autres.

Quel que soient les résultats des recherches de Borovick, la cause est entendue. Et quand bien même Borovick ou un autre ne trouverait rien en Bielorussie, cela ne voudrait rien dire parce que les archives ne disent pas tout, parce que certains crimes ne laissent pas de traces, parce qu'on mal cherché etc... Et quand Borovick trouve, même pas grand-chose, c'est l'emballement. Alors même que le simple bon sens devrait inciter à une certaine prudence, voir à considérer qu'une longue enquête menée sur le terrain et dans les archives polonaises ayant abouti à des résultats aussi limités, il serait judicieux d'envisager l'hypothèse selon laquelle les "crimes de masse" auxquels certains veulent croire ne sont peut-être pas aussi massifs que cela...