à mon humble avis.

le problème c'est que l'on a tendance à tout "mettre" sur dos d'une "alllemagne nazie" diabolisée, alors que les choses sont pour moi, plus complexes.

Certaines tactiques criminelles (je vise les méthodes antiguerrillas) datent de bien avant l'arrivée des nazis au pouvoir, et relèvent plutôt justement d'une dialectique visant à respecter les conventions internationales, dans la limite de ce qui ne nuit pas à l'efficacité des opérations , ni au succès final. Dès lors, le sens moral s'efface devant l'efficacité clausewitzienne (étant entendu que nous parlons d'un dévoiement des thèses de Clausewitz, de toutes les façons inachevées).

Alors au-delà des exemples donnés par Arcole, que l'on pourrait multiplier (Louvain et tous les villages belges de l'été 14, les immeubles d'où seraient partis un tir contre les prussiens entièrement passés par les armes en 1870, les civils placés en "boucliers humains" en avant des colonnes d'attaque lors des premiers combats avec les français....), il m'apparaît surtout utile de dépasser la vision "germano-centriste" ou "germano-diabolisante" pour rechercher quels sont les tenants et les aboutissants de ce type de démarche.

Ces méthodes et situations se retrouvent d'ailleurs dans un Aussaresse à Alger, ou dans les instructions données à la CIA et aux renseignements militaires par la Maison Blanche entre 2001 et 2003. Bon là on est en plein hors-sujet. promis j'arrête.

La démarche d'une institution militaire ou politique qui conçoit la transgression des règles comme un mode de fonctionnement normal en vue d'obtenir des succès (ou pseudo-succès) rapides mais sans lendemains m'intéresse, et cela indépendemment de la couleur de l'uniforme, ou de la taille de la bayonnette (invention française de mémoire).

Ce n'est pas par soucis d'aller me "noyer dans l'abject", mais plutôt par désir de savoir ce qu'il ne faut pas faire, pour que cela ne se reproduise pas...

Et le cas d'école allemand de 1914 à 1945 est intéressant à ce titre, car il est d'une ampleur rarement égalée : les instructions criminelles viennent du plus haut niveau de la hiérarchie, et correspondent à des directives publiées, reproduites, dans le cadre de techniques enseignées et étudiées aux Ecoles de guerre, par des officiers tout à fait sains et normaux qui aimaient sincèrement leur mère, leur femme et leurs enfants (pour paraphraser Theweleit ;-).

D'où des méthodes criminelles appliquées sur tous les théâtres d'opérations (et je suis convaincu que si une région allemande s'était soulevée et plongée dans la guerrilla anti-wehrmacht, ils auraient aussi pris des otages, fusillé en représaille, brûlé les villages, etc...). C'est une supposition intuitive certes... mais les vallées du Tyrol italien ne furent pas épargnées par ce type d'opérations (alors même que les préjugés raciaux ne pouvaient leur être appliqués comme au reste de la population de l'ancien allié italien).

Voilà le fond de ma démarche.

Pour le reste, faudrait peut-être créer un autre sujet là...

Désolé du dérangement,

CM