Négations d'évidences... - Himmler's Secret War - forum "Livres de guerre"
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Himmler's Secret War / Martin Allen

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-1Nous avançons, dis-je aux sceptiques de tous forums ! de françois delpla

Négations d'évidences... de Nicolas Bernard le lundi 28 janvier 2008 à 21h33

François Delpla répète - et fort longuement - les mêmes sottises déjà réfutées. Il ne répond évidemment à aucun de mes arguments, ni ne produit la moindre preuve à l'appui de ses dires, et repart dans les mêmes envolées lyriques, tout en faisant diversion.

Le voici d'ailleurs qui ose prétendre :
"Prenons la question de la fragilité du verre. Certes "a little glass phial" n'est pas "a brittle glass phial" et je ne crois pas l'avoir jamais prétendu, ni avoir commis où que ce soit une erreur de traduction (d'ailleurs, quand bien même ! Il ne s'agirait que de la démonstration erronée d'un fait juste. L'erreur serait certes à confesser, et Nicolas à féliciter pour l'avoir remarquée, mais non la conclusion à changer)."


Or donc, rappelons ses anciens propos:
"Selvester ouvre grand la porte à ma déduction : il a pris pendant 4h toutes précautions pour s'assurer qu'il n'y avait pas une ampoule dans la bouche, en verre fragile comme celle qu'il avait trouvée dans les vêtements."


M. Delpla, pour asseoir sa théorie du meurtre de Himmler et prétendre que ce dernier n'a pu conserver la capsule de poison dans sa bouche, cherchait à faire croire au lecteur que cette capsule était en "verre fragile".

Lorsque je lui ai demandé de prouver cette affirmation bien étonnante (parce que fausse), il a produit un extrait du témoignage d'un capitaine britannique, lequel a causé d'"a small glass phial", c'est à dire une "petite ampoule de verre", ce qui n'avait absolument rien à voir avec l'assertion de M. Delpla.

A présent, M. Delpla se défend en niant avoir commis la moindre "erreur", et en prétendant n'avoir jamais écrit que l'ampoule était en "verre cassable" ("a brittle glass phial"). Il n'en avait pas moins causé de "verre fragile", et ajouté ultérieurement que la capsule de cyanure "n'a pas l'air bien costaude".

A ce degré d'auto-persuasion, on peut légitimement s'interroger sur la possibilité de débattre avec un si fascinant individu.

Tout aussi incroyable est le fait, pour M. Delpla, de déduire de cette photographie que la capsule de cyanure de Himmler était en verre (sous-entendu : fragile) ? Là encore, j'ignorais que M. Delpla possédait une quelconque expérience en matière d'analyse de photographies. La veille, d'ailleurs, M. Delpla usait du conditionnel : "elle n'a pas l'air bien costaude, l'ampoule que tu as l'obligeance de nous portraiturer pour la seconde fois. Il me semble même qu'elle est faite pour être croquée sans effort particulier." Aujourd'hui, le doute s'est mué en certitude : "la chose est de toute évidence en verre". Sous-entendu : la capsule semble... pardon, est fragile. Très. On se demande bien pourquoi Himmler la fourre dans sa mâchoire à Lüneburg (de l'aveu de M. Delpla lui-même), si la capsule de cyanure risquait tant de se briser...

La vérité, ainsi que l'établit le témoignage du colonel Murphy (confirmé par l'historien Jacques Delarue), était que Himmler possédait une capsule de cyanure suffisamment solide pour éviter tout accident au cas où il devrait se la trimbaler dans la bouche - ce qui expliquait d'ailleurs la petite taille de l'engin. De fait, broyer l'ampoule était nécessaire pour libérer le poison. Ce que Himmler a du faire, par ailleurs, pour échapper à la Justice. Ces faits réduisent à néant l'assertion selon laquelle Himmler n'aurait pu manger des sandwiches au fromage et boire du thé s'il avait la capsule dans la bouche. Ainsi que l'a confirmé Murphy, la capsule était suffisamment "solide pour résister à une mastication soigneuse et aux liquides".

Le colonel Murphy parle de "métal fin", ou de "metal souple" pour décrire l'objet. De son propre aveu, il s'exprime de mémoire, vingt ans après les faits, et insiste surtout sur la solidité de la capsule de cyanure retrouvée dans les vêtements de Himmler. Mais M. Delpla s'attache à ce détail sans importance et extrait de son contexte pour mieux insinuer que Murphy aurait menti, que la capsule était en fait tout ce qu'il y a de "fragile". Bref, à partir d'un seul mot employé par un témoin s'exprimant de mémoire deux décennies après les faits qu'il a observés, M. Delpla ne déduit rien de moins que ledit témoin commet un faux témoignage. Belle manière de procéder. Anti-historique, à tous points de vue.

M. Delpla persiste également à chercher du mystère là où il n'y en a pas. Il fait grand cas d'une divergence d'horaires entre le témoignage du capitaine Selvester et d'autres témoignages et documents qui établissent tous que Himmler a été identifié le 23 mai 1945 bien après 16 heures, probablement vers 19 heures. Les documents et les témoins qui contredisent Selvester ? Ils mentent, bien entendu. Et s'ils mentent, c'est qu'ils visent à camoufler le fait que Himmler serait resté bien plus longtemps en détention et... et quoi, au juste ? Himmler avait largement la possibilité de planquer dans sa mâchoire une petite capsule de poison. M. Delpla reconnaît par ailleurs qu'il l'a fait, une fois à Lüneburg. Or, encore une fois, il n'y a pas d'alternative : soit la chose est possible, soit elle ne l'est pas. En admettant qu'elle l'était, M. Delpla ne se tire rien moins qu'un obus de mortier dans la jambe. Peut-être le fait de dissimuler un tel poison n'était-il pas totalement confortable, mais Himmler jouait son destin, et la capsule de cyanure restait son ultime porte de sortie. En d'autres termes, cette querelle delplaïque sur les horaires m'apparaît franchement "irrelevant".

Le plus drôle est de voir M. Delpla faire du capitaine Selvester un genre de héros obscur et besogneux, un petit fonctionnaire méticuleux grâce auquel surgira l'éclairante et divine Vérité. Je gage que le capitaine Selvester ne se serait jamais attendu, en 1963, à ce que son témoignage fasse l'objet d'un véritable culte de la part d'un "historien" qui, au demeurant, lui fera parfois dire n'importe quoi (voir notamment le cas du "verre fragile").

Le colonel Murphy, en revanche, est le démon du Mensonge officiel, que M. Delpla s'efforce d'abattre de toutes ses forces. A-t-il eu sous les yeux le témoignage de Selvester ? Je ne sais, et très franchement je n'en vois guère l'intérêt. Il semble en effet que l'obsession du colonel Murphy ait été de corriger... les inexactitudes commises depuis des années dans l'exposé des faits entourant la mort du Reichsführer (vous savez, ces chroniques qui affirment que la détention de Himmler au camp de Selvester a été réduite à l'extrême), comme en témoigne sa lettre à l'historien Heinrich Fraenkel :
"Monkham, Exford, Minehead, Somerset
11 Feb 64

Dear Mr Fraenkel,

Thank you for your letter of 7th
[mars 1964, N.D.L.R.] re Himmler. I enclose a note of what I remember of this man's last hours and you may take it they are accurate.

Mr Hugh Trevor-Roper wrote about this in a book some years ago but he is not accurate in all details. I wrote and told him so but I got no acknowledgement.

If I can be of any further assistance, let me know.

Yours sincerely

Michael Murphy.

[Colonel L M Murphy]"


On voit au passage, dans ce courrier, que Murphy connaît les limites de sa mémoire : "I enclose a note of what I remember of this man's last hours and you may take it they are accurate." Une modestie fort honorable, qui cadre mal avec le portrait que M. Delpla nous offre du personnage, celui d'un triste sire qui cherche à toutes forces à faire passer une gentille "version officielle" commanditée par ses amis du grand Complot.

Il n'en demeure pas moins que le message de M. Delpla démontre une fois de plus que la "thèse" du "meurtre" de Himmler ne repose que sur la fertile imagination d'un "historien" sans doute trop enthousiaste, et amené de ce fait à prendre ses désirs pour des réalités - pire encore : à modeler les sources selon ses propres désirs. Le standard de l'esprit religieux.

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