C'est la volonté d'éradication totale. Ce qui inclut évidemment les enfants.
Pierre Laval, en demandant la déportation des enfants, n'avait -il pas dit qu'il faisait de la dératisation?
La Lettonie est le seul état antisémite à avoir pu se glorifier en 1944 d'être totalement "judenrein".
Pour parvenir à ce résultat, il fallait insuffler dans le peuple la croyance que les juifs n'étaient pas vraiment des êtres humains. L'église avait déjà commencé le travail, de longue date. Puisqu'au Moyen Age, dans le sud de la France, la "fornication avec une juive était considérée comme de la zoophilie", et que pendant la croisade des pastoureaux, on alla jusqu'à faire rôtir des juifs pour les manger, puisqu'ils n'étaient que des animaux. Coutume reprise dans les années 1918-20 par les cosaques zaporogues à Jitomir.
Pour les nazis, cette déshumanisation était encore plus aisée à appréhender, du fait des théories raciales.
Un SS impliqué dans la Shoah, à qui on demandait s'il ne se sentait pas coupable d'avoir tué des enfants, avait répondu: "Je n'avais rien contre ces enfants. C'est le sang qui coulait dans leurs veines qui était nocif"(!)
Raymond Dronne, dans "Canets de route d'un croisé de la France Libre" cite le cas d'un SS, grièvement blessé, qui avait refusé énergiquement toute transfusion, parce qu'il ne voulait pas qu'on lui injecte du sang de juif!
Un des accusés de Nuremberg, à qui on demandait s'il n'avait ressenti de la pitié à aucun moment, a eu cette fière réponse: "Demande-t-on à un tueur de rats d'avoir de la pitié pour les rats?" |