Je trouve le débat un peu trop philosophique pour un fait tristement banal. Le seul retentissement de cet événement que vous qualifiez justement de "médiocre" est qu'il se soit produit devant des milliards de téléspectateurs. Le comble, c'est que l'insulte (et là, les spéculations vont bon train depuis le premier soir... affligeant) a été lancée à un Dieu (pour beaucoup... le culte de la personnalité a de beaux restes). Je joue au ballon à un petit niveau; même là on en entend des vertes, on est provoqué, insulté et ce sans raison (et on touche pas un fifrelat!! Personnellement, je déteste l'insulte gratuite et je n'y réponds jamais, sauf en dehors du stade, si on vient me "chauffer", ce qui n'arrive jamais puisqu'on ne se sent fort qu'en groupe; l'homme est grégaire vous savez!). Cela nous est arrivé, plusieurs fois, d'être raccompagnés du vestiaire au parking par les dirigeants du club qui nous recevait, voire par les municipaux, lorsque nous jouions dans des "zones" pluriethniques. Croyez-moi que les "Croisés" en prenaient pour leur grade en matière d'insulte qu'on qualifie de "raciste" (très souvent, trop souvent, de façon unilatérale). Alors, une nouvelle fois, je ne disculpe en rien le "brave" (au sens méridional du terme) Materazzi; je lui en veux beaucoup car il jette le discrédit sur les Italiens (les poncifs recommencent: provocateurs, truqueurs, fascistes,...) et les pucelles effarouchées de France et de Navarre ont à mon grand étonnement découvert ces "vertus" du football le 9 juillet 2006 vers 22h30 (les supporters néonazis parisiens et leurs frasques? non, jamais entendu parler...). Certes l'Italie ne combat pas ses vieux démons avec la fermeté nécessaire et ça me désole, ça me fait honte. Mais le 10 juillet au matin, j'avais l'impression que la France avait perdu une guerre! Et on attend "l'appel-de-Zizou-de-20h-sur-Canal" comme une délivrance, comme le laxatif qui va nous débarrasser de ce qui nous pèse dans le bide. Quoi qu'ait dit l'autre abruti, il faudra "prendre les armes" pour faire payer les Macaroni dans quelques semaines. Si j'en crois la presse, la mère de Zizou voudrait les "couilles de l'Italien sur un plateau", Gallas lui casser la gueule, un avocat faire rejouer la finale, etc. Je crois donc, mon cher François, que vous élevez beaucoup trop le débat (j'aurais aimé qu'il en soit ainsi, mais je n'y crois pas). Comme dirait l'autre "la vérité est ailleurs"! |