Au point où nous en sommes, centrons-nous donc sur un document : le résumé de l'émission sur TV News :
Selon ZZ, il n'y avait pas de contentieux avant le match entre les joueurs. Jusqu'au tirage de maillot du joueur italien sur Zidane. Il lui dit d'arreter et ironique que s'il le désire, il lui donnera son maillot après le match...Materazzi lui il dit des mots qui sont très durs et qu'il repete plusieurs fois, des mots qui sont plus durs que des gestes selon Zidane.
Des choses très personnelles, avec la maman, la soeur, mais Zidane a refusé ce que lui demandait Denisot : dire ces mots. "J'aurais preferé me prendre une droite dans la gueule que d'entendre ça"
Bien sur que c'est pas un geste à faire, a-t-il dit, et il tient à s'excuser auprès des enfants, des éducateurs.
Il ne regrette pas ce geste, car regretter ce geste, c'est dire qu'il a eu raison de faire ce geste, "et non il n'a pas eu raison".
Son geste n'est pas pardonnable a ajouté Zidane, mais il souligne qu'il faut sanctionner le vrai coupable, c'est à dire celui qui provoque.
Lire sur les lèvres est un jeu que la presse européenne s'est livré depuis dimanche soir. "On sait tous que tu es le fils d'une pute terroriste", aurait dit Materazzi, selon The Times, The Daily mail, Marca (Espagne) ou encore The Sun . Grâce à une caméra placée dans l'axe de l'action, les spécialistes de la lecture sur les lèvres sont parvenus, pour ces quotidiens, à la même conclusion...
J'invite aussi à relire les quelques lignes que j'ai écrites ce matin : nulle négation du droit, nulle mise sur le même plan du pysique et du verbal, etc. Simplement l'idée qu'il y a peut-être, aussi, des circonstances atténuantes alors que pour mon contradicteur il n'en est que d'aggravantes.
Le document, donc... complété par mes souvenirs, que chacun peut éventuellement contredire. Zidane n'a fait que confirmer ce que les questions lui suggéraient. Or Denisot ne l'a interrogé que sur la mise en cause des femmes de la famille, et pas sur le racisme, et pas sur le terrorisme. Zidane a dit aussi qu'il dirait tout aux juges. Il faut donc attendre et en attendant personne ne peut rien affirmer, encore moins tirer des conclusions. |