C'est trés gentil de vouloir sous entendre que l'adhésion du peuple allemand dans son ensemble était loin d'être acquise à un génocide. Gentil pour eux s'entend. Si on lit en filigrane les comportements teutons, dans le livre LTI de Klemperer, on se rend compte qu'il y avait une belle unanimité, et que, à part les "conjoints aryens", il n'y a pas eu de soutien ou de réseau d'aide aux juifs, fussent ils allemands. La haine antisémite étaient un sentiment formidablement généralisé. Pas de Izieu, pas de Chambon sur Lignon, pas de Saint Martin Vésubie, en Allemagne.
En revanche, les voies ferrées sillonnaient toute l'Allemagne, en route vers la Pologne, et personne ne pouvait ignorer ce qui s'y passait. Dans le film "Shoah" de Claude Lanzmann, on voit des Allemands, civils et non impliqué dans la Shoah, témoigner tranquillement de ce qu'ils savaient ce qui était en train de se faire.
La seule réserve que ces braves gens avaient apporté semble bien , en effet, qu'ils voulaient qu'on leur épargne des spectacles "choquants". Les territoires de l'Est s'offraient à point nommé, avec leurs populations viscéralement antisémites.
Encore que des horreurs de toutes natures aient été commises dans des camps en territoire allemand (Buchenwald, Dachau, Dora, Mathausen, Ravensbruck, etc...) et celles là non plus, les civils Allemands ne pouvaient pas les ignorer. |