A titre d'exemple, on sait que les Français qui ont rejoint de Gaulle à Londres à l'été 1940 n'étaient mentalement plus ceux qui partirent aux frontières en 1939. Moralement, politiquement, "affectivement", ils avaient changé. Les événements les avaient modifiés en profondeur et leurs origines et affinités idéologiques d'avant-guerre (socialiste, Action française, radicale, etc.) furent comme fondues dans le gaullisme de guerre.
De la même manière, les membres de la famille royale britannique qui ont pu exprimer un soulagement satisfait dans les années 30 quand Hitler nazifiait l'Allemagne face à ce qu'ils croyaient être le danger d'une révolution communiste européenne (qui n'était déjà plus au programme à Moscou !) ont pour la plupart rejoint Churchill avec sincérité dans son combat pour la résistance totale au nazisme à partir de l'été 40.
Cette guerre qui allait être mondiale poussa la grande majorité des élites britanniques (à l'exception de Mosley et quelques autres fascistes et pro-nazis indécrottables) à faire front contre le IIIe Reich, l'Italie fasciste et le Japon ultra-militariste.
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