Je voudrais simplement réagir sur l'ivrognerie des soldats russes. Ce n'est pas faire injure à la véracité historique que de les stygmatiser ainsi. Les hautes sphères de l'Armée Rouge, qui étaient pour beaucoup dans la distribution immodérée de rations d'alcool à ses troupes, s'est inquiétée de ces problèmes. Ivres morts, ils causaient des pertes au sein de leurs propres troupes en tirant sur les leurs ou, pénétrant dans le Reich, en chapardant des vélos qu'ils étaient incapables de conduire (le paysan russe moyen n'en avait jamais vu), se faisant souvent écraser par les camions et les chars amis (Joukov fit même sévèrement punir les vols de bicyclettes pour ce motif). Ne parlons pas des viols incessants de femmes militaires russes, pour cause d'ivrognerie. Un ancien du bataillon "L'Aquila" de la division alpine italienne "Julia" m'avait raconté que durant l'été 42, des prisonniers russes capturés lors de la sanglante contre offensive italienne sur le Don moyen lui avaient demandé, faute de grappa et de chianti, de boire... de l'essence! Et les tubes de vilaine pâte dentifrice en dotation chez les Italiens avaient pour eux la saveur de berlingots, ce dont les recrues italiennes s'amusaient (moins mauvais que l'alcool, me direz-vous).L'excellent bouquin de Beevor sur la bataille de Berlin raconte parfaitement cet état de fait. mais je ne leur jette pas la pierre. Nous avons sevré nos troupes à grand renfort de pinard en 14-18, et partir bourré à l'assaut était une habitude, "munitions" permettant, chez beaucoup (troupes ANZAC, etc...). |