Bonjour,
J'ai repéré ce numémo de la collection Mémoires chez Autrement consacré aux officiers qui refusèrent d'employer la torture en Algérie. Parmi eux, Bollardière et Barberot.
La présentation :
Algérie 1954-1962
L’armée française, et plus particulièrement son encadrement supérieur, n’a pas tout accepté des dérives de la guerre contre-révolutionnaire en Algérie, en particulier l’emploi de la torture comme pis-aller des moyens de renseignement. À l’inverse d’une idée reçue, la leçon de la guerre d’Algérie, conflit polymorphe, victoire militaire sur le terrain mais défaite morale et politique, a longtemps hanté les cénacles du haut commandement. Quelles étaient alors les voix pour désavouer la torture et choisir de protester de l’intérieur, afin de ne pas cautionner l’irresponsabilité ?
Qu’ils soient de confession catholique ou d’obédience marxiste, qu’ils agissent au nom de leur seule conscience ou au nom de l'éthique de l'officier, certains ont en effet dénoncé à l’époque, et même après la bataille d’Alger, les pratiques contraires aux traditions de l’armée, la banalisation voire l’"institutionnalisation" de la torture, au moment même où le général de Gaulle ordonnait la cessation des exactions en Algérie.
Il y a donc bien eu un débat, de façon feutrée certes, et cet ouvrage entreprend de l’exposer et de l’analyser. Hors de toute polémique, en croisant les sources – archives, fonds privés… –, ce travail livre le fruit d’une longue enquête auprès de cadres d’active et de réserve, au temps des derniers gros bataillons d’une République engagée dans un conflit dont personne ne voulait.
Jean-Charles JAUFFRET
Cordialement,
RC
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