Bonsoir Fabrice, bonsoir tous,
Je pense qu'il existe un malentendu, lors de ma première intervention je n'ai pas fait référence à l'ouvrage polémique et contestable de Charles Benfred. (Fabrice)
Je vous dois toutes mes excuses. J'ai confondu "énigme Jean Moulin" et "la Contre-enquête".
D'ailleurs je n'éprouve nullement l'envie de me mettre à la lecture de cette soi-disante "contre-enquête", plusieurs historiens de bonne réputation comme Jean-Pierre Azéma ont vivement critiquer l'ouvrage de l'ancien avocat de Frenay et je les comprends totalement ! (Fabrice)
Je ne puis vous donner tort et pourtant, à entendre mes complices, je me vois contraint à déposer ce livre contestable de Charles Benfredj ... non pas comme une invitation à lire l'ouvrage mais comme une ressource documentaire. En effet, le livre ne manque pas totalement d'intérêt. La critique s'est surtout focalisée sur la version rocambolesque de la mort de Jean Moulin. Cette version, à peine digne d'un roman de science-fiction, n'occupe qu'un seul chapitre de l'ouvrage. L'intérêt du livre, à mes yeux, c'est la "saga" judiciaire autour de la propriété intellectuelle du titre du journal "Combat", la défense pathétique de Frenay (par avocat interposé) à propos de "l'affaire suisse", la pénible polémique entre Frenay et Cordier à propos du Manifeste, etc ...l'ensemble assorti de nombreux fac-similés de jugements et arrêts de tribunaux.
Enfin "Livres de guerre", comme l'indique René, se veut ouvert à toutes les tendances historiques, sachant, après bientôt deux ans d'expérience, que nos hôtes ont la capacité d'aborder tous les livres avec le recul nécessaire et surtout de confronter les points de vue avec sérénité.
Entretemps, Fabrice, vous nous avez fait le plaisir de déposer la magistrale biographie de Jean Moulin par Jean-Pierre Azéma. Je ne résiste pas à reproduire ce petit texte que J.P. Azema, page 489, livre à ces lecteurs à propos de la bibliographie proposée:
*** Certains s'interrogeront sur le bénéfice à attendre de ces lectures. Sans le savoir peut-être, ils s'accordent avec l'excellent historien qu'est Paul Veyne : "L'histoire ne sert pas plus que l'astrologie. C'est une affaire de pure curiosité, ou tout au moins il faut la traiter comme telle; l'histoire ne démontre rien et ne permet pas de tirer des leçons éternelles". A cela près que la curiosité répond, elle-même, à un questionnement générationnel auquel on ne saurait rester indifférent. ***
C'est pas tout ça! Courage, Francis, courage ! lançait malicieusement René en m'invitant à proposer le livre! Bon bin! J'm'en va, de ce pas, plonger dans le bouquin de Benfredj pour en tirer toute la substance. §:-(
Bien cordialement,
Francis. |