Bonsoir,
Glanés dans l'excellent ouvrage de Pierre Stephany - Tome 1: "1940 - 366 jours d'Histoire de Belgique et d'ailleurs" - deux croquis féroces, le premier sous la plume du dramaturge Roger Ferdinand; le second de l'écrivain René Benjamin.
*** Les Parisiens, bien entendu, filaient dans l'ordre des préséances prévues par le niveau social. Les oisifs d'abord, comme avec négligence, "pour éviter de tout expliquer à leur concierge", puis les grands bourgeois....***
*** C'est curieux, une fuite; l'exode, comme dit la voix publique. Il y a une hiérarchie parfaite qu'on ne s'attendait pas à trouver dans la panique. D'abord, on vit passer les riches; grosses voitures, vitesse, ils fuient les premiers, ils ont une peur accélérée. Leur passage dura environ deux jours. Puis vinrent les véhicules médiocres, bourrés de matelas et de petites gens, puis des camionnettes dont le chargement était étrangement disparate, puis il y eut du calme du vide... et apparurent les bicyclettes. ***
Faut-il ajouter que les derniers - la majorité en fait - partaient à pied, poussant une brouette ou tirant un landau. L'automobile était encore le privilège de quelques nantis.
Bien cordialement,
Francis. |