Le père de ma tante (épouse de mon oncle Pierre dont je publirai un jour l'histoire) avait fait la guerre de 14-18. Il portait des messages à cheval et il était évidemment une cible intéressante. Son cheval l'avait sauvé plusieur fois en "flairant les Allemands" mais ça avait probablement été 4 ans de trouille au ventre.
Ils habitaient dans le Nord de la France et furent dans les premiers Français à partir, dans la charette de la ferme atelée à un brave cheval de labours.
Mais à un moment, le cheval a pris peur, et le père est devenu fou. L'angoisse des 4 ans est remontée à la surface d'un seul coup.
Impossible de continuer ainsi mais il y avait sur la route un hopital psychiatrique qui a pris en charge le père. La charette a continué avec la mère prostrée et ma future tante devenue subitement cocher et chef de famille, à 18 ans, en charge de ses jeunes frères et soeurs ...
Après l'armistice, ils sont remontés chez eux, espérant retrouver le père quelque part. Mais il n'y avait plus aucun "fou" dans l'hopital : ils avaient été tués par le personnel qui voulait fuir lui aussi.
Amicalement
Jacques |