Le débat qui avait déclenché en 2009 la mauvaise humeur puis la démission d'Ollivier portait sur la prétendue résistance de Canaris et les avancées du livre d'Eric Kerjean sur la question. L'attentat dont il attribue l'échec au désamorçage d'une bombe par l'amiral, un temps chargé de son transport, est celui du 13 mars 1943. Le témoignage de Fabian von Schlabrendorff montre que toutes les précautions avaient été prises... sauf celle de tenir Canaris hors du coup et que la thèse d'un mauvais fonctionnement dû à l'altitude est bien plus tirée par les cheveux que celle d'un sabotage par Canaris. Le mérite de Kerjean étant, outre d'avoir soupçonné l'amiral, d'avoir cherché et montré comment il avait pu agir sans laisser de traces.
Vous parlez d'ailleurs d'une fourniture des explosifs par Oster (un résistant insoupçonnable de double jeu, lui) sans mentionner leur passage dans les mains de son chef, est-ce un oubli ?
Pour les autres attentats, que savait Canaris et qu'a-t-il fait ? Est-il seulement possible de le savoir ? Je suis très ignorant en cette matière, et curieux de vos éventuelles archives. |