De travers en effet de Jacques Gelin le samedi 24 août 2013 à 14h07
Je pense que vous lisez peut-être de travers. Je n'ai jamais dit que Lucie avait revu Barbie. Ses négociations ultérieures ont eu lieu avec un officier du service économique (bien nommé). Mais on peut imaginer que, s'il y a eu transaction et paiement, l'argent a pu être donné ensuite à Barbie.
Je vous signale une autre occurrence d'une somme de 750 000 Frs évoquée lors d'un débriefing par Lucie en Angleterre. Il s'agissait de la somme réclamée par Barbie pour mettre des balles à blancs lorsqu'il aurait fusillé son mari. Le document est cité par Péan dans Vies et morts de Jean Moulin.
Cordier n'a pas mis en circulation de théorie à ce propos mais il a interrogé publiquement Lucie sur cette somme. Elle n'a pas répondu directement, mais a évoqué les 350 000 frs donnés à Ravanel.
Je n'ai pas non plus émis de théorie sur cette question. Tout au plus une hypothèse (ce qui n'est pas exactement la même chose) pour expliquer la gêne qu'avait les deux époux pour raconter une histoire cohérente et invariable. J'ai rencontré plusieurs fois les Aubrac en 86/87 et ce qu'ils m'ont dit était tellement imprécis que je n'ai quasiment pas utilisé leurs témoignages. Surtout lorsqu'elle m'a avoué avoir menti sur la date de la libération de son mari pour une question frivole d'anniversaire de leur rencontre.
Quant aux citations exactes et complètes et aux folios des textes concernés, je suis certain que vous les trouverez aisément.