Cher François Delpla, je trouve que vous accusez en permanence toute autre source que le couple Aubrac de raconter des fadaises.
Je trouve que vous leur accordez un crédit total, alors même que Lucie n'a jamais parlé, par exemple, de cet argent donné à l'adjoint de Barbie, alors qu'elle a "menti" sur la date de la libération de son mari. Et qu'elle sa donné deux messages radio différents. Elle n'a jamais rien dit non plus sur ces agents du 2e bureau qui entrent en scène dans le débriefing anglais rapporté par Péan.
Elle était capable sans doute comme tout le monde de mentir directement ou par omission. Je persiste à croire qu'un agent du MI 5, dont c'était une des compétences, n'aurait pas évoqué cette somme de 750 000 Frs et les balles à blanc si ses sources n'avaient été qu'une rumeur.
En outre, vous admettez un peu vite que De Graaf, qualifié par DC "d'un peu Mythomane", a menti sur cette affaire. Les gens un peu Mythomanes ne mentent pas tout le temps, j'imagine. Cordier qui le connaissait bien a d'abord retenu ce qu'il avait dit comme possiblement vrai.
Je trouve enfin que vous admettez peut-être un peu vite que les allemands étaient des gens sensibles ouverts à cette histoire de mariage sur le fil.
J'ai un autre témoignage qui parle à propos de l'équipe Moog Barbie d'armoire remplie de billets de banques dans laquelle les agents se servaient pour aller faire leur courses. Et j'ai un document du contre-espionnage de Paillole qui raconte que Heilbronn a payé une grosse somme d'argent pour être libéré. Comme il avait donné de grosses quantités de "Fine" à un soldat qui a sorti une lettre pour sa femme.
Bien sûr, cela ne vaut pas preuve, mais me semble au minimum aussi acceptable que la belle histoire racontée par Lucie. Je pense que la question doit rester ouverte et être éventuellement résolue par les représentants de votre beau métier: les historiens. |